Après l’annonce de la libération annoncée par le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, de 800 prisonniers liés à la crise postélectorale, Afrikipresse a recueilli la réaction de Pascal Affi N’guessan, le président du Front Populaire Ivoirien (FPI) miné par une crise interne.
« Le Front populaire ivoirien (FPI) se réjouit de cette mesure de libération des prisonniers politiques, dont la Première dame Simone Ehivet Gbagbo et les cadres du parti. C’est une mesure qui était attendue par les Ivoiriens, depuis plusieurs années et qui vient réparer, en quelque sorte, une injustice. Une grave injustice qui était faite à ces éminentes personnalités de notre pays. Nous considérons ces mesures comme un grand geste de décrispation et lorsque nous notons par ailleurs qu’elle est accompagnée, d’autres mesures en faveur de la réforme du cadre juridique et institutionnel des élections, nous avons des raisons de penser que c’est une nouvelle page de notre histoire récente qui s’ouvre et que celle-ci, va certainement nous permettre de solder le lourd contentieux, qui oppose les Ivoiriens depuis plusieurs années, de promouvoir la réconciliation nationale et d’instaurer dans notre pays une paix durable pour que les élections permettent de doter la République d’Institutions légitimes dans un cadre transparent et équitable, acceptées par tous », a affirmé Affi Nguessan.
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L’ex-premier ministre de Laurent Gbagbo dit fonder son espoir sur ‘’l’union de tous’’ au sein de la grande famille du FPI, malgré les divergences, pour dit-il, la reconquête du pouvoir en 2020. « Nous pensons que cela va consolider l’union au FPI pour la reconquête du pouvoir en 2020. Nous l’espérons vivement, dans la mesure où les tensions qu’on note dans le parti sont aussi en grande partie, liées aux meurtrissures que ressentent beaucoup de militants par rapport au sort qui était fait jusque là à un certain nombre de cadres, avec les prisonniers politiques, les exilés… Tout cela entretenait indirectement une forme de tensions à l’intérieur du parti. Donc avec ces mesures de décrispation, et certainement le retour prochain de tous les exilés, la tension va baisser en Côte d’Ivoire et donc par ricochet, la tension va baisser au sein même du Front populaire ivoirien. Dès lors, nous pourrons nous asseoir autour d’une table pour réfléchir à la reconstruction définitive de notre parti, pour aller ensemble unis, dans la solidarité à la reconquête du pouvoir », a-t-il conclu.
Claude Dassé
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