» Que ce soient les républicains , les démocrates ou les indépendants du pays entier, il est temps de nous rassembler. Je promets à tous les citoyens de ce pays que je serai le président de l’ensemble des américains. Et cela est très important pour moi. Pour ceux qui ont choisi de ne pas me soutenir dans le passé, je vous tends la main afin que nous puissions travailler ensemble pour réunifier notre grand pays. Notre mouvement comprend les américains de toutes les races, de toutes les religions, de toutes les origines. Et qui veulent que leur gouvernement serve le peuple. Et ce gouvernement servira le peuple. En travaillant ensemble nous allons reconstruire notre nation et renouveler le rêve américain ».
Ce premier discours de Donald Trump après son élection , en tant que 45e président des d’États-Unis a surpris plus d’une personne.
À présent entre promesses de campagne et réalités du pouvoir , l’équilibre semble difficile à trouver chez le milliardaire au fil des jours. Élu sur la base d’un programme jugé de « propagande » , le nouveau président veut adoucir sa rhétorique qui était principalement axée sur la construction d’un mur entre les USA et le Mexique, l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux États-Unis, la rupture des relations commerciales avec la Chine, la suppression de l’Obamacare, le retrait des USA de l’Accord de paris sur le climat etc.
Sans oublier l’ouverture d’une enquête judiciaire à l’encontre de son adversaire Hillary Clinton.
Discours populiste ou ambition personnelle ?
Donald Trump fait face à un dilemme au contact du pouvoir: revenir sur certaines décisions radicales lors de la campagne pour faire démentir ses détracteurs ou les assouplir au risque de mécontenter ses partisans. L’équation n’est pas sans difficulté pour le nouveau président qui appelle au rassemblement.
Face à une Amérique de plus en plus divisée, Trump a choisi de jouer le centriste pour échapper certainement à l’image d’un radical extrémiste et d’un républicain pur.
Dans sa première interview accordée à la télévision américaine CBS News, Trump n’a pas manqué de faire l’éloge du couple Clinton « Bill est très très gentil. Bill est un homme talentueux, les deux d’ailleurs. C’est une famille très talentueuse. Je pourrai très certainement les appeler pour les consulter à l’avenir ».
Un autre point abordé au cours de cette interview, la loi sur l’assurance médicale nommé Obamacare dont bénéficient plus de vingt deux millions d’américains : « Lors de ma conversation avec Barack Obama, je lui ai dit que j’étudierai ses suggestions et, par respect, je le ferai. Mais la loi Obamacare sera soit amendée, soit abrogée, soit remplacée ».
Plus question d’interdire l’entrée du territoire américain à tous les musulmans mais aux seuls musulmans venant des pays où il y a le terrorisme. Vas t-il déchirer l’accord nucléaire iranien ? Son conseiller de politique étrangère, le libanais Walid Phares dans une interview à la BBC tempère : « Il va le réexaminer. L’envoyer au congrès, exiger des iraniens qu’ils changent quelques points et il y aura une discussion ».
Depuis son élection, dans ses discours, le président élu Trump n’est déjà plus le candidat Donald. Tant il semble de jour en jour différent. Cependant, cette nouvelle posture ne finira t-elle pas par retourner son électorat contre lui quand on sait que ces mesures proposées par Donald Trump dans son programme ont fait pencher la balance en sa faveur.
Korona Sékongo