Un Directeur de publication d’un site d’informations et un de ses employés ont été sanctionnés lundi 27 juin 2016, par la Haute autorité de la Communication (HAC), pour “avoir enfreint les dispositions légales en vigueur, l’éthique et la déontologie de la profession”.
Les concernés sont Boua Kouyaté, fondateur et Directeur général du site conakryinfos.com, et Kélétigui Rabah Camara, auteur de l’article incriminé, et intitulé : “Assignée en justice par les enfants de son époux, une veuve s’adresse au Président Alpha Condé”.
La HAC, après avoir lu la lettre du plaignant, écouté les journalistes, a pris plusieurs décisions à l’encontre des hommes de médias , en se référant à l’article 119 de la loi L02 qui stipule : “Sauf autorisation écrite préalable de la victime, aucune information sur un viol ou un attentat à la pudeur, par quelque moyen d’expression que ce soit, ne doit mentionner le nom, faire figurer le portrait, la photographie ou faire état de renseignements pouvant permettre l’identification de la victime, sous peine d’une amende de 2 000 000 GNF à 5 000 000 GNF”.
Ainsi, l’institution adresse au directeur de publication, “une mise en demeure”, et l’invite à rétablir le plaignant dans ses droits “par la publication d’une interview réparatrice”. Ceci, conformément à l’article 20 de la loi L02 portant liberté de la presse.
La HAC “suspend le journaliste Kétéligui Rabah Camara, auteur de l’interview pour une durée de trois mois, allant du 27 juin au 27 septembre 2016”.
Faut-il noter que cette décision de la HAC est relative à la plainte de M. Alpha Amadou Sylla, représentant des héritiers le feu Abdoulaye Sylla, ancien Haut fonctionnaire de l’État.
Aliou BM Diallo