Le mercredi 23 août 2023, l’ancienne première Dame de France Valérie Trierweiler diffuse sur sa chaîne YouTube un podcast intitulé « les Premières Dames ». De la première Dame Dominique Ouattara, elle dira : « Ceux qui l’approchent parlent immédiatement de son charisme. Ceux qui la connaissent évoquent son incontestable énergie, d’autres encore retiennent son magnétisme et tous s’interrogent sur l’origine de cette incroyable détermination dont elle fait preuve ».
« Depuis l’accession au pouvoir de son époux à la magistrature suprême de la Côte d’Ivoire en 2011, Mme Dominique, précédemment cheffe d’entreprise, a tout abandonné pour ne se consacrer qu’à sa nouvelle fonction de Première Dame de Côte d’Ivoire », note le journaliste Écrivain Philippe Kouhon dans son livre intitulé « Cela vient du cœur : Dominique Ouattara, 100 discours forts illustrés des photos en 10 ans » paru aux éditions Nei Céda.

Pour le DG de l’intelligent d’Abidjan, Alafé Wakili qui a signé l’avant propos du livre « la première Dame participe à la construction d’une double image : celle de son époux président de la République et celle de son pays la Côte d’Ivoire. Ce qui est une autre façon de faire de la, moins partisane en apparence mais tout aussi engagée en réalité ». Poursuivant dans la postface l’éditorialiste français Christian Gambotti quant à lui, parle d’une première Dame dont les actions ont permis de changer le regard que le monde porte sur le continent africain.
Mais Mme Dominique Ouattara n’est pas que Première Dame. Elle est également selon la ministre Anne Désirée Ouloto qui a préfacé le livre de Philippe Kouhon, une mère au foyer, une femme de conviction et non de pouvoir.
Enfin, dans son podcast intitulé « les Premières Dames » diffusé le mercredi 23 août 2023, sur sa chaîne YouTube, l’ancienne première Dame de France Valérie Trierweiler dira : « Mme Dominique Ouattara est avant tout la femme, l’épouse, la première Dame ».
Dans ce podcast sera révélé le parcours exceptionnel de Dominique Ouattara que nous vous proposons de lire.
Dominique Ouattara, un parcours exceptionnel
Dès l’entame, l’ancienne Première Dame de France Valérie Trierweiler dira : « Dominique Ouattara est une femme singulière à l’histoire plus singulière encore que sa couleur de peau et encore moins sa chevelure blonde ne laisseraient suggérer qu’elle se sente africaine dans l’âme Elle a adopté l’Afrique autant que l’Afrique l’a adoptée, mais après tout n’est-elle pas née sur le continent africain ? »
De son enfance
C’est en effet en Algérie à Constantine précisément que la petite Dominique voit le jour en 1953, elle s’appelle alors Nouvian. Son père est un militaire français en poste dans cette grande ville située à l’est du pays. Une carrière de gendarme qui l’amenait aux 4 coins du monde jusqu’en Indochine. L’homme ne compte plus les médailles qu’il en aurait jusqu’à la fin de sa carrière. Mais un an après la naissance de Dominique, la guerre d’Algérie éclate à Constantine suite à une insurrection dans les Aurès.

La petite Dominique grandit au milieu de 4 frères et sœurs dans un mélange d’insouciance et de rigueur toute militaire, mais très vite la guerre d’Algérie rend l’atmosphère pesante. A quel moment l’enfant prend-t-elle conscience que ce qu’on nomme pudiquement les événements est une véritable guerre ? A quel moment est-elle arrachée à sa terre de naissance, à l’odeur du jasmin de ses premières années sous le feu des armes et des bombes ? L’enfant n’a que peu de souvenirs mais l’angoisse de ces années-là se mue en carapace, la toute jeune fille se montre très rapidement piniâtre.
De son parcours scolaire
Elle est rentrée en France, en Alsace où la famille a trouvé refuge. Dominique obtient son bac option économie haut la main. Changement de cap, elle décide de poursuivre ses études en région parisienne et passe un Deug de langue avec toujours l’économie en option. Le hasard met sur son chemin celui qui deviendra son premier mari, Jean Follereau, l’un de ses professeurs à l’université de Nanterre.
Dominique et la Côte d’Ivoire
Dominique sait saisir les opportunités qui s’offrent à elle. Elle n’a pas peur de prendre des risques , à peine ses 22 ans fêtés, la voilà mariée et prête à s’envoler pour la Côte d’Ivoire, là où Jean est nommé au sein de la coopération française. Une vie nouvelle s’offre à elle. Une vie faite d’inattendue et d’événements hors-normes.
La jeune femme est aussitôt employée comme assistante bilingue au bureau des nations unies, parallèlement à ce premier emploi, 2 enfants Loïc et Nathalie naissent de cette union. Le choix du roi, le bonheur sans nuage, mais en 1983 c’est le drame.

Dominique qui n’a pas encore 30 ans se retrouve veuve à la suite du décès tragique de Jean. La jeune maman fait face et relève la tête. C’est ce qu’on lui a appris, ne jamais se dire je n’y arriverai pas , ne jamais renoncer.
De ses études en immobilier
Assurer son autonomie a toujours été pour elle une question essentielle. Heureusement 4 ans plus tôt, Dominique avait concrétisé ses projets dans l’immobilier en créant son entreprise, l’agence internationale de commercialisation immobilière ( AICI). Les débuts sont florissants.
Elle se jette à cœur perdu dans ses affaires. Son flair légendaire ne trompe pas. Elle sent que c’est dans ce domaine qu’elle pourra exceller. Avancer toujours, Dominique décide de passer un premier examen en matière d’immobilier puis un deuxième spécialisé en tant que marchand de biens. Deux diplômes qu’elle obtient et c’est le début d’une longue carrière.
Le réseau africain tissé depuis son arrivée en Abidjan lui permet d’obtenir la gestion des biens des présidents Houphouët-Boigny et d’Oumar Bongo.
Egalement, d’une rencontre à l’autre, Alassane Ouattara qui deviendra le Premier ministre du père de l’indépendance ivoirienne lui confie lui aussi en 1985 la gestion de ses affaires. Il est à ce moment-là un fonctionnaire international au FMI.
Dominique et Alassane, une union sacrée, un mariage complémentaire
Mais ce dernier n’est pas insensible au charme de cette jolie française, blonde si africaine dans son être, la fascination est réciproque. Leur romance débute quelques années avant la nomination comme Premier ministre d’Alassane Ouattara. Lui aussi a 2 enfants nés d’une précédente union. L’équilibre se fait naturellement entre les 2 familles .
En 1991, rien ne s’oppose à leur mariage qui sera célébré à la mairie du 16e arrondissement de Paris. Un mariage mixte à tous les égards. Un mariage complémentaire. A lui la politique et à elle les affaires.
Dominique, cheffe d’entreprise
Dominique devenue Madame Ouattara poursuit le développement de son agence internationale en France et dans différents pays d’Afrique. Son entregent lui ouvre les portes et ses affaires prospèrent. Elle a, dit-on, une main de fer dans un gant de velours et un sourire à toute épreuve.
Parallèlement à l’immobilier , elle rachète les radios nostalgies ainsi que le réseau de franchise de Jacques Dessange aux USA qu’elle préside déjà.
A l’image du Black volta, la vie politique ivoirienne n’est pas un long fleuve tranquille.

Alassane Ouattara Premier ministre réussit à remettre son pays à l’équilibre budgétaire en 1993 et bien qu’il fût président du Rassemblement des républicains ( RDR) en 1999 , ce n’est que 11 ans plus tard qu’il peut se présenter à l’élection présidentielle et la première fois est la bonne pour cet économiste de renom et Dominique Ouattara devient le 6 mai 2011 première dame de la Côte d’Ivoire.
Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d’Ivoire
Son ascension est vertigineuse. Dominique est une femme de décision pas le genre à tergiverser.
Depuis son arrivée en Abidjan en 1975, elle est devenue ivoirienne à part entière. Elle a appris à regarder autour d’elle. Elle est sensible à la condition des femmes et des plus démunies. Elle n’ignore pas qu’on l’attaquera comme le sont toutes les premières dames.

Ses affaires sont un angle d’attaque. Elle se démet aussitôt l’élection de son mari acté, de toutes ses fonctions à la tête de ses sociétés. Elle ne veut pas être une faille pour son mari mais un atout. On lui reproche son ambition, oui elle en a, mais plus encore pour les autres que pour elle-même. Elle veut améliorer la condition des femmes et des enfants de son pays d’adoption.
Désormais c’est une autre Dominique entièrement tournée vers le social et l’humanitaire qui œuvrera aux côtés de son mari.
Sa fondation children of Africa et sa lutte contre le travail des enfants surtout dans la cacao culture
Sa fondation Children of Africa a été créée dès 1998. Elle n’a pas attendu pour être au service des ivoiriens. Toujours impeccablement coiffée, on la voit désormais davantage en tenue locale.
Lorsqu’elle parle des ivoiriennes elle dit mes sœurs et ses sœurs la considèrent en effet comme étant des leurs. Dominique Ouattara a dû affronter les épreuves de la vie alors, elle sait que le bonheur d’un enfant passe avant tout par celui de sa mère. Très vite, elle veut mettre en place des outils pour protéger les unes et les autres.
En Côte d’Ivoire, les difficultés sont nombreuses et elle tente d’y remédier autant que possible. Sa priorité reste la lutte contre la traite et le travail des enfants. En 2012, la présidente de la fondation Children of Africa lance le CNS , le comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants. C’est dans les champs et dans les plantations de cacao que les enfants sont le plus détournés des chemins de l’école .
Pas un discours sans que la première dame ne fasse référence à ce fléau, explique encore que la place d’un enfant est à l’école et pas dans une plantation.

D’après les estimations, ce serait entre 300.000 et 1000.000 de mineurs qui travailleraient ainsi dans les exploitations agricoles alors que l’école est obligatoire jusqu’à 16 ans.
La Côte d’Ivoire premier pays producteur de cacao au monde voudrait se défaire de cette triste réalité.
La loi pourtant l’interdit mais la tradition se perpétue. Bien trop souvent, le fils doit succéder au père. C’est pourquoi la première dame sillonne inlassablement le pays pour sensibiliser à cette question majeure sur laquelle repose l’avenir de la future génération. C’est son combat , un combat chevillé au corps.
Un numéro vert, le 116 a été créé pour signaler les cas de travail des petits. Des salles de classes sont ouvertes dans les régions les plus reculées. Une campagne de sensibilisation est lancée.
Dominique Ouattara ne lâchera pas, pas tant que l’exploitation des enfants ne sera pas éradiquée en Côte d’Ivoire et dans le reste de l’Afrique.
Ses autres engagements
En effet, sa fondation children of Africa intervient aujourd’hui dans 12 pays d’Afrique. Bien sûr, la Côte d’Ivoire reste sa priorité et les projets s’enchaînent les uns après les autres, qu’ici un centre d’accueil pour enfants en détresse , là une maison de vie et partout des kits scolaires, des bibliobus, des salles multimédias, avec toujours la même préoccupation que chaque enfant ait les moyens de sa réussite et de son émancipation.
Alors il lui a fallu intervenir sur tous les fronts. L’égalité des chances ne commence t-elle pas par la santé ?

Aussi, la première dame s’investit elle-même autant qu’elle investit des moyens pour protéger les petits ivoiriens, plusieurs hôpitaux à l’instar de l’hôpital Mère-Enfant de Bingerville ont vu le jour sous son impulsion.
Souvent il faut aller à la rencontre des habitants pour leur offrir des soins, c’est le cas avec les caravanes ophtalmologiques et les distributions de médicaments. La plus illustre des mamans de la République telle qu’elle est accueillie lors des inaugurations, travaille sans relâche.
Dominique Ouattara, un carnet d’adresses bien rempli
On évoque son important carnet d’adresses. Oui bien sûr elle n’hésite pas à le faire fonctionner pour l’organisation des dîners de gala de sa fondation et récolter des fonds pour ses actions. Alors, qu’il s’agisse de Carla Bruni, d’Emmanuelle Béart ou encore d’Adriana Karembeu , oui les personnalités sont à chaque fois nombreuses à répondre présentes à son appel.
Dominique Ouattara qui a su conduire ses affaires veut aider ses sœurs à accéder à une certaine autonomie.
Le FAFCI
Pour atteindre cet objectif, elle a créé un fonds d’appui pour les femmes de son pays ( FAFCI) et aide au financement de micro-projets. En 5 ans, 120.000 femmes ont adhéré au fonds.
Dominique Ouattara, Ambassadeur Spécial de l’ONUSIDA
Dominique Ouattara est aussi ambassadrice spéciale Onusida et c’est particulièrement dans la lutte contre la transmission du virus de la mère à l’enfant qu’elle officie.

Lors de la 75e édition du Festival de Cannes, la première dame monte les marches du palais aux côtés de Sharon Stone. Elle revêt ce jour-là un pagne africain bleu orné d’arabesques doré, le symbole est fort ; elle s’apprête à recevoir un prix spécial pour son engagement humanitaire.
Ce prix déclare-t-elle « je le dédie à mon chéri Alassane Ouattara et à notre beau pays la Côte d’Ivoire ».
Que de chemin parcouru depuis ses premiers pas en Côte d’Ivoire il y a maintenant 48 ans !
La jeune Dominique tout juste âgée de 22 ans aurait-elle pu imaginer un tel destin, première dame de Côte d’Ivoire depuis 13 ans, elle a fait évoluer les mentalités dans la protection des enfants et des femmes, mais aujourd’hui c’est dans toute l’Afrique qu’elle joue un rôle majeur .
Tout récemment à l’occasion de ces 30 ans de mariage avec Alassane Ouattara elle a posté sur Instagram une photo d’elle et de son mari prise à l’époque des noces avec ce commentaire : « 30 ans de joie et 30 ans de peine due à la politique, mais 30 ans de bonheur ; un bel exemple de résilience pour ses sœurs africaines » .
Philippe Kouhon, journaliste écrivain