Le Sénégal accepte le principe de « l’ouverture prochaine » d’un corridor humanitaire depuis Dakar. Le Sénégal a fermé depuis près d’un mois ses frontières terrestres, maritimes et aériennes avec la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone.
Ceci empêche les organisations humanitaires, qui ont leurs sièges régionaux dans la capitale sénégalaise, d’opérer depuis Dakar, comme elles en ont pourtant besoin.
Avec notre correspondante à Dakar,Carine Frenk
Un accord de principe, mais quand et sous quelles conditions ? Les modalités restent à définir. Dans tous les cas, il ne s’agit pas d’un pont aérien, précise un expert, mais d’un corridor humanitaire. C’est-à-dire de l’autorisation pour un avion de l’ONU, par exemple, de faire des rotations deux ou trois fois par semaine entre l’aéroport de Dakar et les pays touchés par l’épidémie.
Dans son communiqué, le ministère sénégalais de la Santé mentionne les vivres et le matériel, mais n’évoque pas la question du personnel. Or, la communauté humanitaire a justement besoin de faire partir des médecins et des infirmiers, mais aussi des nutritionnistes, des logisticiens ou du personnel de sécurité.
Conseiller technique au ministère sénégalais de la Santé, le docteur Abdoulaye Bousso assure à RFI que ce corridor concerne bel et bien le personnel de santé.
« Ce qui est très important pour nous, explique-t-on du côté de Médecins sans frontières, c’est justement qu’on puisse faire partir des médecins. Or, jusqu’à présent, on n’arrive toujours pas à les faire rentrer et sortir, comme la situation sur le terrain le demande. »
Aménager une zone de transit
Les négociations vont donc se poursuivre. Il faut encore aménager une zone de transit sur l’aéroport. Un expert onusien rappelait la semaine dernière l’urgence de la situation, parlant d’une véritable « course contre la montre ». En tout état de cause, le ministère de la Santé est formel : aucun malade ne devra voyager via ce corridor.
Quant à l’étudiant guinéen contaminé, dont la présence avait été détectée le 30 août dernier, son état de santé s’est nettement amélioré. Le ministère rappelle qu’à ce jour, aucun autre cas avéré n’a été détecté par les services de santé au Sénégal.
afrikipresse avec rfi