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Éditorial – Invasion de l’Ukraine : un affrontement militaire direct contre la Russie pas nécessaire pour le moment

Alafé Wakili par Alafé Wakili
28 février 2022
dans International
Éditorial – Invasion de l’Ukraine : un affrontement militaire direct contre la Russie pas nécessaire pour le moment

Un affrontement militaire direct contre la Russie n’est pas nécessaire pour le moment. Il y a quelques jours, je me suis surpris, face à l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine, le Président de la Russie, en train de lancer un appel à la guerre totale contre le pays agresseur, afin de créer, selon moi, les nouvelles conditions d’une paix durable et juste dans le monde.

Emporté par une colère que je trouvais alors légitime, j’ai fait mienne l’idée qui prétend que rien ne vaut une bonne guerre pour purger le monde de ses crises. Pourtant l’histoire nous montre suffisamment qu’il n’y a pas vraiment de « bonne guerre », et qu’il n’existe que des « sales guerres », dont les principales victimes sont les populations civiles.

En réalité, en prônant l’affrontement militaire dans le cadre d’une guerre totale contre la Russie de Poutine, j’avais voulu ouvrir un débat. Ce débat est en cours, mais il n’était pas question, dans mon esprit, de légitimer le déclenchement d’une troisième guerre mondiale.

Je rappelais cependant qu’un stratège bien connu avait écrit que la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. Ainsi, le Président Poutine fait de la politique en déclenchant des guerres dans ce qu’il considère être sa zone d’influence naturelle, c’est-à-dire le territoire de l’ancienne Union soviétique.

Agent du KGB, Vladimir Poutine avait juré une fidélité absolue à l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS). La dislocation de l’URSS, provoquée par l’effondrement du communisme, est décrite par Vladimir Poutine, dans un discours à la Nation prononcé en 2005, alors qu’il était président de la Russie, comme la plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle.

Toujours dans l’esprit de Vladimir Poutine, Mikhaïl Gorbatchev, et même avant celui-ci , des dirigeants historiques de la Russie sont pour tous les Russes et tous les Russophones des républiques devenues indépendantes, les responsables du déclassement de la grande URSS.

L’équilibre de la terreur ayant permis, pendant la « Guerre froide », de maintenir la paix entre le bloc occidental et le bloc communiste, je rappelais dans mon projet d’éditorial que les puissances nucléaires ne se sont jamais affrontées directement.

En lieu et place, je constatais qu’elles avaient fait des guerres par procuration à travers Israël et les pays arabes, à Cuba, en Angola, en Afghanistan, en Irak etc. Des guerres militaires et économiques. Les tentations de conflit direct et de guerre directe avaient existé. Cependant les affrontements directs ont été limités et tempérés par l’impression que chaque puissance avait la possibilité de détruire l’autre ou le reste du monde, de façon massive avec ses armes.

Ainsi les affrontements et les conflits ont été indirects, et cela a même été contenu chaque fois, sans jamais véritablement déborder, ces puissances étant satisfaites de protéger leurs propres territoires et leurs populations, au détriment des populations des théâtres lointains de guerre.

La guerre en Ukraine, même si Poutine semble avoir écrit le discours qu’il tient en 1941, au moment du Pacte germano-soviétique signé par Staline pour gagner du temps par la voie diplomatique, ouvre le champ d’un désordre nouveau, celui que provoque un dirigeant qui allume des guerres localisées contre l’Occident et ses alliés dans le monde, y compris en Afrique avec l’intrusion de Wagner en Centrafrique et au Mali.

L’argument de Vladimir Poutine, pour intervenir et installer des régimes à sa solde dans les anciennes républiques soviétiques, était son devoir d’intervention pour sauver des populations russes menacées d’un génocide. Avant l’invasion de l’Ukraine, Vladimir Poutine a reconnu l’indépendance des séparatistes prorusses d’Ukraine, et il a signé des « accords d’amitié et d’entraide » avec la République populaire de Donetsk et la République populaire de Lougansk.

Le scénario a un précédent : en 2008, le Kremlin a reconnu l’indépendance de deux « républiques » séparatistes prorusses en Géorgie, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, après une guerre éclair contre Tbilissi, ex-république soviétique qui, comme l’Ukraine, souhaite rejoindre l’Otan et adhérer à l’Union Européenne.

Le Président Poutine veut prendre une revanche sur l’Histoire et sur le déclin de son pays, qui n’a plus ni la dimension ni la puissance qu’il avait au sortir de la deuxième guerre mondiale après l’action d’un certain Gorbatchev dans les années 1990. Vladimir Poutine court après cette grandeur passée et le grand prestige que l’Union soviétique a eu sur les peuples du monde dans leur guerre de libération à l’époque du communisme triomphant, et d’une idéologie capitaliste et libérale agressif qui a fini par avoir raison et s’implanter presque partout aujourd’hui.

Face à cette attitude du Président russe, je m’interrogeais avec gravité : « Si le prix à payer est la guerre pour tirer au clair cette guerre d’intérêt, cette nouvelle guerre idéologique, ne faut-il pas assumer ? Le temps n’est-il pas arrivé de cesser de ruser et de s’affronter enfin pour payer le prix qu’il faut pour la paix ? On nous parle de missile de longue portée, de capacités de destruction inconnue jusqu’à présent. Vladimir Poutine brandit la menace d’une guerre nucléaire. Ne s’agit-il que d’un bluff ou bien y a-t-il une capacité réelle de destruction de l’Europe et du reste monde ? Ces armes de destruction massive n’ont été utilisées qu’au Japon. Elles ont permis entre autre d’arrêter la deuxième guerre mondiale ! Depuis lors, le Japon est devenu un pays pacifiste . Les Japonais vivent toujours le traumatisme de la guerre. La crise en Ukraine offre l’occasion d’utiliser ces armes fabriquées dans des laboratoires. Ces armes de destruction massive sont utilisées dans le désert, dans des territoires sans vie. Elles sont fabriquées sur la base de simulation. Et elles ne font jamais l’objet de mise en situation de conflit direct. Mais à quoi cela sert-il d’avoir de telles armes si elles ne peuvent pas nous garantir la paix ? En réalité, cela ne sert à rien de préparer la guerre sans pouvoir faire la guerre le moment venu. Cela ne sert à rien de se doter de toutes les armes les plus redoutables sans jamais se protéger de certains abus et de certaines dérives. En effet à quoi cela sert de s’équiper dans sa maison et d’être impuissant quand un voleur arrive. Il est évident que le Chine et la Russie même unis, ne peuvent battre à eux seuls le reste des pays occidentaux, ni le reste du monde. »

[Un éditorial resté dans les tiroirs]

Finalement, cet éditorial est resté dans les tiroirs. Je ne l’ai pas publié, car en réalité je considère que la bonne voie est celle de la diplomatie, du dialogue, et non celle de la guerre totale, marquée par un affrontement militaire entre la Russie et les autres puissances nucléaires. Au-delà de tout, je n’oublie pas que l’URSS a été à un certain moment une amie des pays de l’Afrique. En effet, elle incarnait l’aide aux mouvements de libération contre le colonialisme. En m’aventurant sur le chemin d’un « Appel à la guerre totale », et à un affrontement militaire direct contre (et avec) la Russie, j’ai voulu faire le point sur ma conception de l’Histoire. Contrairement à ce que disait Francis Fukuyama, l’Histoire n’a jamais de fin, elle a plutôt tendance à se répéter, et à nous ramener aux pages les plus sombres de la destinée humaine.

Certes la nature humaine semble pousser les hommes vers la guerre, cependant la paix doit demeurer comme le rocher de Sisyphe. Sisyphe fut condamné à pousser éternellement un rocher jusqu’au sommet d’une colline. Parvenu au sommet, il assistait impuissant à la chute du rocher au bas de la colline. Les esprits comme moi savent qu’il faut sans cesse pousser le rocher de la paix et du dialogue entre les peuples et les civilisations.

[Soutien et admiration]

Je voudrais témoigner de mon admiration pour le leadership des dirigeants occidentaux et des pays africains qui œuvrent sans cesse pour la paix en cette période marquée par l’invasion militaire en Ukraine et par la tentation du retour des coups d’État militaires en Afrique. Ces deux choses constituent un recours irresponsable et inacceptable à la force et à la violence pour soumettre et faire valoir ses exigences, ses revendications, qu’elles soient légitimes ou pas.

Je voudrais apporter mon soutien aux populations du monde entier qui vivent au cœur de ces drames et tragédies, liés à l’usage de la force et de la violence. Que le dialogue en Ukraine reprenne le pas, comme partout où il y’a des conflits ! À la fin des combats, pendant les combats il y’a toujours le dialogue. Alors pourquoi ne pas s’en tenir au dialogue jusqu’au bout, oui jusqu’au bout sans considérer les bravades et les quolibets çà et là ? Vive la paix !

Vive le dialogue ! Non à la guerre ! Non à la guerre ! Non à la guerre !

Wakili Alafé

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