Ne pas surtout se louper à domicile , ni chez l’adversaire, c’est l’objectif de chacune des 40 équipes engagées pour le deuxième tour éliminatoire du Mondial 2018 dont la manche aller a débuté mercredi. L’Afrique sportive vibrera au rythme de 20 matches de football jusqu’au mardi 17 novembre prochain. Ce tour ne manquera pas de surprises comme Mozambique-Gabon gagné par le premier et Soudan-Zambie gagné par le second sur terrain adverse. Mais quatre oppositions paraissent équilibrées et méritent une attention particulière.
Bénin-Burkina Faso
C’est le match des frères de l’Afrique de l’Ouest. Bien qu’évoluant sur son sol à Cotonou , le Bénin n’aura pas la tâche aisée devant un adversaire qui s’est fait un nom au fil des grandes compétitions africaines. Minée par des problèmes internes dans un passé très récent, la sélection béninoise espère cependant un exploit. Le poids des charges pèsera une fois de plus sur Stéphane Sessegnon, le fer de lance de l’attaque béninoise. Avec lui, il faut ajouter Razak Omotoyossi, Rudy Geste et bien d’autres joueurs prêts à affronter les Etalons. L’autre Sorcier Noir, le sélectionneur Oumar Tchomogo entend tendre un piège pour éviter toute surprise à domicile. Quant aux Etalons, ils devront se méfier de leur adversaire. Leurs dernières sorties ne sont pas reluisantes et c’est pourquoi, Paul Put, le manager du banc devra trouver les arguments et les hommes pour l’aventure de Cotonou en attendant la manche retour à Ouagadoudou.
Maroc-Guinée Equatoriale
Par le passé, le Maroc pouvait être considéré comme le favori légitime de cette opposition. Mais cette logique est toute autre ces dernières années tant les données ont fondamentalement changé. Les Lions de l’Atlas ne font plus peur. Absents à la dernière CAN en Afrique Centrale, les Lions jouent un coup double en espérant une victoire et en cherchant à redorer également leur image après le refus du Maroc d’abriter la CAN 2015. L’adversaire n’est pas à négliger. Quatrième à la dernière CAN organisée chez lui, le Nzalang Nacional brûle d’envie de prouver son statut. Du coup l’on devra s’attendre à un match de feu à Agadir si l’on s’en tient à la prestation des Felipe Ovono, Javier Balboa…sur leur terre il y a onze mois.
Angola-Afrique du Sud
Ici également, l’on aura droit à un match entre ‘’frères ennemis’’ de l’Afrique Australe. Angolais et Sud-Africains se disputant toujours la suprématie dans cette zone, il va s’en dire que cette opposition va donner des étincelles. Les deux formations ont plus que déçu lors des leurs dernières sorties en éliminatoires de la CAN 2017. Les Angolais ont réalisé un nul blanc (0-0) chez les Malgaches quand les Sud-Africains se sont fait étriller par les modestes Mauritaniens (1-3) à Nouakchott. Un pari sur cette opposition paraît très risqué vu que les forces sont équilibrées.
Ethiopie-Congo
Tout ou presque semble unir ces deux formations. À commencer par leurs couleurs respectives : le jaune, rouge et vert pour l’Ethiopie et le vert, jaune et rouge pour le Congo. Alors…Cette opposition présente le même caractère que Maroc-Guinée Equatoriale même si c’est le match de deux anciens vainqueurs lointains de la CAN. L’Ethiopie en 1962 et le Congo dix ans plus tard soit en 1972. Si le Congo a pointé du nez à la dernière CAN en Guinée Equatoriale après 24 ans d’absence prolongée, l’Ethiopie elle, n’est apparue qu’en 2013 en Afrique du Sud après son dernier passage en 1982 en Libye. Deux forces pratiquement égales qui vont s’affronter à Addis-Abeba ce samedi. Pour Mariano Baretto, le technicien des Walyas (surnom de l’équipe d’Ethiopie), la tâche ne sera pas facile devant l’expérimenté Français Claude Leroy, grand habitué des joutes africaines. Il appartient donc aux joueurs Dugu Debebet, Saladin Said, Dawit Estifanos, Jewal Tassew et bien d’autres de l’expédition sud-africaine de se montrer beaucoup plus costauds face à des Diables Rouges déchaînés à l’image de Prince Oniangué, Férébory Doré, Francis N’Ganga, Chancell Massa, Sagesse Babelé, Boris Moubio prêts pour la bataille.
Adou Mel
