Du 15 au 19 juin 2015 , a eu lieu à Abidjan un séminaire de formation à l’intention des Directeurs Techniques Nationaux des fédérations de handball de 9 pays d’Afrique. Au terme de ce rendez-vous, AFRIKIPRESSE a rencontré Souleymane Oumarou, le patron de l’encadrement technique de la fédération du Niger. Il parle de la rencontre d’Abidjan et de la petite balle dans son pays.
-Que retenez-vous de ce séminaire d’Abidjan ?
Nous avons revu tous les problèmes du handball africain dans leur globalité. Ce séminaire est venu à point nommé puisqu’il s’est agit de réfléchir sur le développement du handball africain.
-Concrètement sur quel aspect l’accent a-t-il été mis ?
L’accent a été mis sur plusieurs aspects notamment la détection des talents, le restructuration même des directions techniques nationales, la préparation des équipes nationales… En somme nous avons vu dans quelle mesure nous devons remettre le handball africain au diapason.
-Connaissant les difficultés spécifiques du handball du Niger,peut-on dire que ce séminaire va profiter au handball de votre pays?
Absolument. Mais je dirais à tous les pays africains. Puisqu’une fois de retour dans nos pays, c’est pour nous un devoir de faire une sorte de restitution à nos techniciens pour que nous puissions aller de l’avant.
-Parlant justement du handball nigérien, à quel niveau se trouve-t-il ?
Il est largement en retard par rapport à celui de la Côte d’Ivoire, de l’Angola, de la Tunisie et autres. Mais nous sommes en train d’avancer. Aujourd’hui, le handball nigérien est en train d’évoluer. Nous avons participé à plusieurs compétitions internationales au cours desquelles nous avons tiré des leçons. Pour nous ce sont des enseignements que nous allons capitaliser pour développer la discipline afin d’appartenir au cercle qui gagne.
-Concrètement quels sont les maux ou les difficultés du handball nigérien ?
Il est difficile d’apporter une réponse à cette question. Mais vous savez qu’il y a des mouvements dans une fédération avec des départs et des arrivées des hommes. Tous ces mouvements ont un impact considérable sur le travail.
-N’y a-t-il pas aussi un problème de société et de religion ?
Il y a également certains facteurs notamment religieux qui empêchent surtout les jeunes filles de pratiquer le handball. Donc le handball féminin au Niger n’est pas reluisant. Chez nous, une fois que la jeune fille se marie, elle arrête la pratique du handball alors que ce n’est pas le cas dans d’autres pays.
-Que faites-vous pour briser ces tabous ?
À notre niveau il est difficile d’entreprendre des actions dans ce sens. Mais je dois dire qu’avec le temps et l’évolution de la société, les choses se décantent d’elles-mêmes petit à petit. Ce n’est pas au handball seulement mais dans tous les sports au Niger.
Réalisé par Mel Adou