Les tortues de mer, les baleines, les requins et d’autres espèces marines peuvent désormais nager en toute sécurité grâce à la création, par quatre pays d’Amérique latine, d’un vaste corridor marin de protection de la vie sauvage dans l’océan Pacifique.
Le corridor marin du Pacifique oriental tropical sera interdit d’accès aux flottes de pêche industrielle dans une zone d’environ 490 000 kilomètres carrés au large des îles Galapagos de l’Équateur. Cette zone s’étend aux îles de Colombie, du Costa Rica et du Panama qui hébergent une riche biodiversité.
Les présidents de ces quatre pays bordés par le Pacifique ont annoncé leur décision de créer une nouvelle zone marine lors de la conférence sur le changement climatique, la COP26, qui s’est tenue récemment à Glasgow.
Le président colombien Ivan Duque Marquez s’est félicité d’avoir établi, avec ses homologues, « la plus grande zone marine protégée de l’hémisphère occidental, voire du monde ».
Le nouveau corridor marin constituera une protection contre les pratiques de pêche non durables et la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN), qui épuisent les stocks de poissons et peuvent causer des dommages environnementaux et économiques importants, sans compter qu’elles présentent un danger pour les espèces menacées.
En 2020, une flotte de pêche de la République populaire de Chine (RPC) comptant des centaines de navires a opéré dans les eaux situées au large des îles Galapagos, l’un des écosystèmes les plus diversifiés au monde, a rapporté le Wall Street Journal. De grands navires battant pavillon de la RPC auraient pêché à plusieurs reprises* dans la région ces dernières années. En 2017, l’Équateur a saisi dans la réserve marine des Galapagos un navire de la RPC qui avait son à bord 300 tonnes d’espèces sauvages, principalement des requins.
Les États-Unis travaillent en partenariat avec divers pays pour patrouiller les voies navigables et décourager la pêche INN. Des garde-côtes américains ont formé des officiers brésiliens à l’application du droit maritime et mis en pratique des techniques de communication radio avec les forces de défense du Guyana.
De même, d’autres personnels américains ont formé des procureurs équatoriens à l’application de la loi sur la pêche INN et aux moyens de la prévenir. Et en 2020, la garde-côtière des États-Unis s’est associée à la marine équatorienne pour patrouiller dans les eaux au large des Galapagos.
De nombreux pays prennent des mesures destinées à protéger la vie marine. En novembre 2020, l’Équateur, le Pérou, le Chili et la Colombie ont publié une déclaration commune dans laquelle ils s’engagent à combattre la pêche INN.
Le nouveau corridor dans l’océan Pacifique étend aux îles Malpelo (Colombie), Cocos (Costa Rica) et Coiba (Panama) les zones protégées qui sont établies autour des îles Galapagos. Cette zone permettra de protéger les requins-marteaux, les baleines à bosse, les raies et d’autres espèces.
« Et c’est un message envoyé au reste du monde », a déclaré Laurentino Cortizo, président du Panama. « À savoir que, par notre action, nous protégeons 30 % des espèces marines. »
avec share.america.gov