Comment faire taire les armes en Afrique d’ici 2020, comme l’a annoncé l’ex président de l’UA, Alpha Condé lors du 30e sommet de l’organisation, solliciter l’aide financière des donateurs occidentaux dans le cadre du G5 Sahel et enfin clamer son indépendance financière vis-à-vis des mêmes pays ?
« Il est la condition de notre indépendance financière, elle-même garante d’une maîtrise de notre destin, de notre souveraineté décisionnelle. Sans son indépendance, l’Afrique n’est rien du tout, avec l’indépendance, elle peut être tout » (…) Au mali, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation doit être accélérée, parallèlement à la mobilisation d’un appui plus important pour la force conjointe du G5 sahel » avait martelé le président de la commission de l’UA parlant de son autonomie financière. C’était lors du 30 e sommet des Chefs d’Etats et de gouvernement qui s’est tenu du 22 au 29 janvier dernier dans la capitale Ethiopienne, Addis Abeba.
Seulement si cet appel de pied appelle à la prise de conscience des pays africains, sa mise en application s’avère peu probable selon plusieurs observateurs. Alors que la France, l’union européenne, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabe unis, l’Italie, l’Allemagne et même les USA ont déjà promis une contribution financière et technique, le 23 février prochain soit trois semaines après le sommet d’Addis Abeba, se tiendra la conférence des donateurs de Bruxelles pour le financement de la force conjointe militaire africaine du G5 sahel.
Philippe Kouhon