L’annonce par la FIF du début des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2 de la saison 2018-2019 de football pour le mois de septembre 2018 fait bouger les lignes dans les états-majors des clubs et des différents regroupements, à commencer par la dissidence baptisée GX.
Sauf changement de programme, le GX devrait se retrouver ce vendredi 17 août 2018 (ou dans les prochains jours) pour une conférence de presse. Il s’agit pour ce regroupement de clubs opposés à l’équipe dirigeante de la FIF de faire connaître au monde sportif le bilan de ses revendications, et annoncer les actions à mener dans les prochains mois. Le GX se prononcera à cette occasion sur la dernière sortie de l’ancien président de l’Africa Sports d’Abidjan, Koné Cheikh Oumar qui avait qualifié de lutte subversive, les revendications du GX auprès de la FIF. L’ex-patron du club vert et rouge avait par la même occasion, demandé au GX de rentrer dans les rangs. La récente suspension par la FIF à deux ans de toute activité liée au football du président du Stella Club d’Adjamé, Salif Bictogo, l’un des cadres de la dissidence, sera également l’un des sujets à l’ordre du jour. Par solidarité, le GX compte dénoncer et qualifier cette décision de la FIF d’arbitraire, et de manoeuvres de déstabilisation et de fragilisation du mouvement.
Il utilisera ce même argument dans le paiement de la subvention par tranche aux clubs de Ligue 2 et de la Division 3. La priorité aux yeux des dissidents, étant accordée à la majorité de clubs restés fidèles à la FIF. Le projet boycott annoncé des activités de la nouvelle saison aurait été abandonné par les dissidents. Sur la question, ils sont divisés.De nombreux clubs au sein du GX ont marqué leur désaccord, notamment ceux qui sont actuellement en lice en coupes africaines et qui le seront la saison prochaine (ASEC Mimosas, WAC et Sporting Club de Gagnoa) et quelques modérés. « Qui a dit qu’il ne jouera pas le championnat ? Laisse-moi recruter des joueurs », avait confié le président du SC Gagnoa, Yssouf Diabaté à un président de club de Ligue 2 d’Abobo qui voulait s’assurer de son boycott des compétitions. D’autres encore gagnés par l’usure de la lutte sans lendemain et sans moyens préfèrent faire du GX un front de contestation sans plus. Des clubs sont déjà à l’ouvrage pour préparer la nouvelle saison. Les ” Africains ” sont beaucoup plus actifs. Les autres ne sont pas en reste. La lutte est acharnée dans le renforcement des effectifs et des techniciens.
Enfin le GX compte en appeler à l’implication du nouveau ministre des Sports dans la résolution définitive de la crise, histoire d’éviter un gros revers au finish de sa part aux yeux des observateurs sportifs qui, il faut le dire, ont déjà tiré leur conclusion dans ce bras de fer inutile. L’argument dans ce dernier cas, étant de donner une chance aux Éléphants qui joueront quatre matches décisifs des éliminatoires de la CAN 2019 entre septembre et novembre 2018.
Adou Mel