Pour de nombreux analystes sportifs, Faniéri Diarra a frappé fort avec le Djoliba AC de Bamako, avec lequel il a réussi à se qualifier pour la phase de groupes de la 15ème édition de la Coupe de la Confédération malgré l’absence de compétitions au Mali pour cause de crise à la fédération. Joint par téléphone lundi 23 avril 2018, l’entraîneur de l’équipe s’est confié à afrikipresse.fr
Quel sens donnez-vous à la qualification de votre équipe, le Djoliba AC de Bamako ?
Cette qualification a été difficile à obtenir vu qu’il n’y a pas de championnat dans notre pays. C’est quelque chose de fort. Nous avons cherché des moyens pour jouer des matches amicaux dans l’optique d’entretenir la forme. Il fallait avoir un moral de fer, et je pense que chacun à son niveau a joué sa partition dans cette qualification.
Quel jugement portez-vous sur le groupe du Djoliba de Bamako qui comprend le WAC de Côte d’Ivoire, Enyimba FC du Nigeria et Cara du Congo
Contrairement à ce que soutiennent certains, c’est un groupe assez relevé vu les forces en présence. Nous sommes à un niveau où le plus difficile sera la gestion des matches. La première difficulté était de pouvoir entrer en phase de groupes et c’est ce que nous avons fait. Rien ne sera donc facile et pour pouvoir aller loin, il va falloir savoir gérer les matches.
Avez-vous une idée du WAC, le représentant ivoirien qui a éliminé le Stade Malien, un autre club malien, au tour préliminaire ?
À Bamako, j’ai vu une équipe battante et qui n’a pas du tout paniqué. Elle ne joue pas par précipitation et construit son jeu de la base au somment. Elle m’a agréablement surpris. D’aucuns parlent de son manque d’expérience comparativement à l’ASEC Mimosas et à l’Africa Sports d’Abidjan mais en même temps, je leur réponds que le fait que le WAC ait réussi à se qualifier pour la Ligue des Champions devant ces gros calibres n’est pas un hasard. Dans tous les cas, à ce stade de la compétition, toutes les équipes se valent.
Quel est votre objectif maintenant que vous avez atteint la phase de groupes ?
Pour nous, l’objectif est déjà atteint avec cette qualification. C’est déjà un acquis. Maintenant, c’est une autre gestion des matches qui commence et nous devons nous donner les moyens pour atteindre les demi-finales.
Que pensez-vous de la situation de blocage des compétitions au Mali ?
Malgré la situation difficile que nous vivons, nous avons réussi à nous qualifier pour la phase de groupes. Nous sommes donc engagés pour représenter dignement le Mali. C’est ce qu’il faut déjà retenir et c’est l’essentiel. Maintenant, je pense que l’heure n’est plus à refaire la crise. Nous devons profiter du temps qui nous reste pour
nous concentrer sur la gestion des matches, c’est le plus important. Tous les autres aspects pourraient nous détourner de notre objectif.
Adou Mel