Placé sous administration provisoire, l’Africa Sports d’Abidjan a été finalement mis sous normalisation vendredi 14 mai 2021 par le Comité de Normalisation de la FIF (FIF) et confié à Yves Zogbo Junior. L’Association des Footballeurs Ivoiriens (AFI) et l’Amicale des Arbitres de Football de Côte d’Ivoire (AMAFCI) sont désormais les cibles de Jacqueline Mariam Dao Gabala et ses collaborateurs.
Les observateurs sportifs Ivoiriens ont actuellement les yeux rivés sur l’Amicale des Arbitres de Football de Côte d’Ivoire (AMAFCI) et l’Association des Footballeurs Ivoiriens (AFI), deux structures visées par la normalisation, après la mise sous tutelle de l’Africa Sports d’Abidjan par le Comité de Normalisation de la FIF.
Ces trois structures ont été gangrenées par des crises internes lors du processus électoral devant conduire au renouvellement des instances de décisions de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) en 2020.
Au niveau du club vert et rouge, la tête de la rébellion a pour nom, Antoine Bahi qui défraie la chronique depuis des années. Son coup de force a fini par avoir raison du président légalement et légitimement élu, Vagba Alexis.
L’ex-président de la section football de l’Africa Sports d’Abidjan a utilisé tous les moyens (corruption des joueurs, sabotage des matches…) pour parvenir à ses fins malgré toutes facilités qui lui ont été faites (jumelages des effectifs et des encadrements techniques et administratifs, co-gestion financière…) par le Comité Exécutif sortant.
L’AMAFCI et l’AFI en point de mire
Chez les arbitres, le leader de la contestation de l’ordre établi a pour nom Danon Roland. Anciennement arbitre international, l’homme en noir, soutenu par des mains occultes a réussi à organiser une assemblée générale illégale (non reconnue par la FIF, falsification des textes…) pour se proclamer président de l’AMFCI.
Malgré tout, le CN-FIF l’a admis à la table de négociation et s’apprête à mettre l’Amicale que dirige Coulibaly Souleymane sous normalisation comme c’est le cas avec l’Africa Sports d’Abidjan. Les prédictions sur le club de Séri Mogador ayant été vérifiées.
Enfin, il y a l’AFI de Cyril Domoraud qui elle aussi a connu des turbulences en son sein. Alors que trois des cinq membres du bureau ont opté pour le parrainage de la candidature de Idriss Diallo, les deux autres dont Didier Drogba, lui-même candidat ont contesté ce choix.
Cette situation fâcheuse a amené la FIFPRO (la tutelle internationale) à retirer son soutien à l’équipe dirigeante actuelle de l’AFI, puisqu’elle avait pris faits et causes pour la candidature de Didier Drogba. Dans cette famille également l’ordre vient d’être bafoué et nul ne sera surpris de la voir placée sous normalisation dans les prochaines semaines.
La normalisation dans la Normalisation : à qui profite la normalisation ?
Sauf revirement de situation, ces trois acteurs (club et associations ayant droit de vote) seront tous ” normalisés ” selon l’expression chère aux Ivoiriens. Le ton a été donné avec le double vainqueur de la Coupe d’Afrique des Vainqueurs de Coupes ou Coupe des Coupes (1992 et 1999), aujourd’hui disparu.
Dans sa feuille de route, le Comité de Normalisation a pour mission essentielle la révision des textes de la fédération. Mais elle s’est également donnée pour mission de réviser les textes des clubs et des associations ” à problèmes ”.
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D’où cette chirurgie qu’elle entend opérer. Une sorte de normalisation dans la normalisation. Mais une question demeure : à qui profite ou profitera toutes ces normalisations ?
D’autant plus que dans le fond, les textes de la FIF et ceux de ces trois associations membres à normaliser n’ont pas de problèmes. Sauf aux yeux de ceux qui ont intérêt à ce qu’il y ait des retouches à leurs convenances.
Adou Mel
