Le Comité Exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) a décidé, lors de sa réunion tenue le 23 septembre 2017 à Accra au Ghana en marge du tournoi de l’Union des Fédérations de l’Afrique de l’Ouest (UFOA), de retirer l’organisation du Championnat d’Afrique des Nations de football (CHAN) 2018 au Kenya.
Le pays organisateur de l’évènement sera connu dans le courant du mois d’octobre 2017 après un nouvel appel à candidatures. Officiellement, la CAF a avancé l’argument du retard considérable concédé dans la construction des stades devant accueillir la compétition. Sans l’avoir évoquée, la situation politique difficile liée à l’élection présidentielle prévue pour se tenir dans les prochaines semaines dans ce pays, pourrait également être à la base de cette décision.
La CAF a également retiré l’organisation du tournoi des U 23 à la Zambie au profit de l’Egypte pour le même motif d’infrastructures. Quant à la phase finale de la CAN féminine 2020, aucun pays ne s’est à ce jour, porté candidat pour son organisation.
Ces deux retraits portent à trois le nombre de candidatures retirées à des pays pour la seule année sportive 2017. On se rappelle, dans le courant du premier trimestre de cette année, le Madagascar qui avait pris du retard dans l’exécution des travaux pour accueillir la CAN des cadets, s’était vu retirer l’organisation de cette compétition au profit du Gabon.
La liste devient inquiétante au moment où la CAF devient de plus en plus exigeante sur un certain nombre de points notamment l’augmentation du nombre de participants aux compétitions et l’accroissement du nombre de stades pour ses compétitions.
A ce jour, moins de dix pays du continent (Egypte, Maroc, Tunisie, Algérie, Afrique du Sud et Nigeria) sont à mesure d’accueillir la CAN dans sa nouvelle version à 24 participants. De plus, pour manque de stades, un grand nombre de pays du continent se réservent de prendre part à l’appel à candidatures pour l’organisation d’une compétition même à huit pays. Et l’exemple de la CAN féminine 2020 en est un exemple éloquent. Cette situation pose le crucial problème des infrastructures sportives dans les pays africains.
Si l’Afrique du Sud a accueilli la Coupe du Monde en 2010, et que le Maroc a fait acte de candidature pour l’organisation de ce même événement pour 2026 dont le nombre de participants passe de 32 à 48 à cette période, très peu d’autres pays africains peuvent se vanter de vouloir organiser cette compétition mondiale.
Adou Mel