« Nicolas Sarkozy est mon principal concurrent », a déclaré Alain Juppé dans l’hebdomadaire Valeurs actuelles, dans les kiosques ce jeudi 11 septembre. En prononçant cette phrase, il exclut volontairement du jeu François Fillon.
La petite phrase d’Alain Juppé est restée en travers de la gorge de Pierre Lellouche. « C’est assez dur », admet le député de Paris qui se dit au contraire convaincu que l’ancien Premier ministre jouera un rôle central dans les prochains mois. Pour preuve, François Fillon serait au centre du jeu. « Le Premier ministre tout à l’heure a fait référence au projet de François Fillon et, si j’ai bien compris, le président de la République va en Irak ce vendredi où nous étions, nous, la semaine dernière. C’est donc que quelque part, l’action que nous menons avec Fillon a quand même un impact », fait valoir Pierre Lellouche.
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Cette stratégie de défense a comme un air de méthode Coué. Car dans le camp Fillon, on semble accuser le coup après le sondage Ifop pour Le Figaro dévoilé vendredi dernier qui ne place l’ex-Premier ministre qu’à 17 % au premier tour de la présidentielle de 2017. Et pour plusieurs élus non fillonnistes, il est clair que celui-ci aura du mal à exister face à Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. « Aujourd’hui, très honnêtement, et sans vouloir faire offense à Fillon, je crois qu’il n’est plus vraiment dans la course. Son image a quand même été beaucoup écornée par la compétition Copé-Fillon », juge ainsi le député de la Manche, Philippe Gosselin.
Ses attaques incessantes contre Nicolas Sarkozy, ses propos controversés l’an passé sur le Front national, l’ont décrédibilisé, ajoute à son tour un autre député. Une analyse partagée par les sarkozystes qui se réjouissent également de la petite phrase d’Alain Juppé. « Ce n’est pas très aimable vis-à-vis de François Fillon », glousse le député Georges Fenech.
AfrikiPresse avec Rfi