AFRIKIPRESSE-Sénégal) . L’évasion fiscale débusquée en Suisse vite devenue l’affaire «Swiss-leaks», “mouille” 310 personnalités sénégalaises, dont le chanteur et ministre conseiller, Youssou Ndour, et des commerçants, qui peuvent s’attirer les foudres de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI).
Contrairement à Youssou Ndour, qui est hors cause, ces personnalités sénégalaises épinglées et qui sont pour la plupart des hommes politiques qui ont ouvert leurs comptes entre 1993 et 2006, peuvent avoir maille à partir avec la justice sénégalaise, engagée depuis 2012 dans une traque des biens dits mal acquis.
Le montant déposé par ces gros clients sénégalais dans cette banque suisse, s’élève à 94,250 milliards FCFA . «Là, il y a de la matière pour la CREI qui doit vite s’autosaisir. Il faut qu’elle y aille vite et efficacement pour éclairer la lanterne des Sénégalais», croit dur comme fer, la juriste Fatou Gassama.
Selon elle, c’est une occasion de créditer la CREI, considérée par certains Sénégalais comme un instrument politique de l’actuel régime contre des dignitaires de l’ex-régime libéral, accusés d’enrichissement illicites.
«Avec Swiss-leaks, c’est un autre front qui s’ouvre pour la CREI. Car, au-delà du régime libéral (2000-2012), ce scandale s’étend sur une période qui touche le régime socialiste (1960-2000)», estime Théophile Diouf.
Ndiack Faye