24 heures après l’agression dont il fut l’objet à Yopougon, aux funérailles de Dehé Gnahou, Marcel Gossio, l’ancien Directeur général du Port autonome d’Abidjan revient sur les faits pour Afrikipresse.
«Dehé Gnahou et moi sommes des frères de très longue date. Et des frères de la même région. D’ailleurs, lorsque j’étais Directeur général du Port autonome d’Abidjan, il passait me voir; on se voyait, lui et moi, très souvent. Bon, ce n’est pas tout on dit…Et puis, il y’a eu la crise postélectorale. Dans cette situation, nous sommes tous deux allés en exil. Lui, est allé je crois à Elubo, au Ghana et moi, au Maroc. Et depuis le Ghana, il m’appelait, on s’appelait souvent parce que nous avions de très bonnes relations. Puis, nous devions rentrer. Je suis rentré et lui, non, je ne sais pas pourquoi ? Mais vous savez, lorsque vous rentrez, on dit que vous avez trahi le président Laurent Gbagbo. Donc, il n’est pas rentré.
Lorsque j’ai appris qu’il est mort en exil, il fallait bien que je sois là, aux côtés de la famille. C’est ce que j’ai fait le samedi (5 novembre 2017 : Ndrl). Je me suis donc rendu à la place CP1 de Yopougon pour assister à ses funérailles. Arrivé sur les lieux, je suis allé faire le piquet d’honneur; lorsque j’ai fini, je me suis dirigé vers la place qui m’a été réservée par la famille. C’est alors que des individus sortis je ne sais d’où, sont venus s’en prendre à moi. Toutefois ils ont vite été confrontés avec des jeunes gens qui étaient avec moi.
Et tout d’un coup, j’ai vu Koné Boubakar (le porte-parole du FPI, version Aboudramane Sangaré : Ndlr) venu calmer ces jeunes gens surexcités. Koné Boubakar, aux funérailles de Dehé Gnahou, qu’est-ce qu’il fait là, bon passons ! On veut faire croire que c’étaient des jeunes de l’Ouest, ce qui n’est pas vrai; ce n’était pas des jeunes Wê ! Il y’a eu de vives altercations entre ces voyous et les jeunes qui étaient avec moi.
Malgré leur provocation insensée, j’ai pris place et j’ai fait ce que j’avais à faire avant de rentrer chez moi. C’est plus tard, lorsque je suis rentré à la maison que j’apprendrai que ces jeunes débiles étaient en mission. Ce que j’ai trouvé vraiment déplorable ! »
Claude Dassé