Des cinéastes, artistes et producteurs de Guinée ont dénoncé lundi 6 juillet à Conakry, l’attitude du ministre de la Culture et du patrimoine historique sur le choix des artistes et cinéastes pour répondre à une invitation du premier ministre, Mohamed Said Fofana.
« Nous subissons des frustrations et de mépris de la part de notre ministère de tutelle, le département de la culture et du patrimoine historique. Le complexe d’infériorité peut créer ce problème et nous sommes conscients. Donc nous demandons qu’on arrête de nous assimiler », a dénoncé Mariam Camara, secrétaire régionale de la fédération panafricaine du cinéma en Guinée (FEPACI).
Récemment, le numéro un du gouvernement a adressé une lettre d’invitation aux cinéastes. Le ministre de la Culture, Amirou Conté, après avoir demandé le directeur de l’office national du cinéma guinéen (ONACIG) de réunir les cinéastes, aurait lui-même choisi des « connaissances et proches » pour aller les présenter au premier ministre, au nom de tous.
Les autres acteurs du 7ème Art guinéen s’insurgent et dénoncent ce comportement ‘’malencontreux’’. « Quand le ministre Conté demande au directeur de l’ONACIG d’inviter les cinéastes à l’appel du premier ministre à 14 heures et qu’il réunit lui-même quelques artistes pour écrire au nom de tous, de surcroit se cachent des cinéastes pour aller à 12 heures pendant que les cinéastes et leur directeur attendent sagement à l’heure indiquée à l’ONACIG, je ne sais comment qualifier ce comportement ».
Ce n’est pas la première fois que les cinéastes se retrouvent brimés dans leur droit. Au mois de mars dernier, le candidat présenté pour représenter la corporation à la haute autorité de la communication aurait été soustrait et remplacé par un autre qui ne faisait pas l’unanimité des cinéastes. Ce problème reste pendant à la justice. Là également, le ministre de la culture reste sur la ligne de mire des cinéastes.
« Alors secrétaire général au ministère de la culture, quand le problème FENACIG-HAC a éclaté, le conseiller juridique du président de la République dit qu’il a appelé Amirou Conté pour régler le problème du choix transmis de la candidature des cinéastes à la HAC avec le chef de cabinet. Aucune suite favorable à son niveau. Nous sommes en justice et nous irons jusqu’au bout» , a martelé Mme Mariam Camara qui ajoute que « le film à réaliser sur cet événement a besoin de tous les détails, acteurs et fonctionnement de notre justice avec tous ceux qui sont impliqués ».
Aliou BM Diallo