L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest, a bouclé mardi, une série de concertations avec les acteurs politiques en Guinée. Mohamed Ibn Chambas a insisté sur la nécessité ‘’urgente’’ du dialogue entre le pouvoir et l’opposition, pour dit-il, la tenue d’une élection présidentielle ‘’crédible’’, prévue le 11 octobre 2015.
« Environ 5 mois nous séparent de l’expiration du mandat présidentiel en cours, d’où la nécessité d’organiser l’élection présidentielle afin d’être conforme aux dispositions constitutionnelles. Le démarrage et la conclusion du dialogue sont donc devenus une urgence », a souligné M. Chambas, qui semble de ce fait avoir pris acte de cette date , alors que l’opposition souhaite un report, ou des élections locales couplées à la présidentielle .
Durant son séjour à Conakry, il a conféré avec le président Alpha Condé, des membres du gouvernement, des leaders politiques de l’opposition et de la mouvance et des responsables de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Il a salué ‘’l’engagement fortement affiché par les acteurs politiques, toutes tendances confondues pour arriver à des compromis, en vue de l’organisation d’élections présidentielle, communales et locales crédibles, dans un climat apaisé’’.
Alors que le chef de l’Etat a instruit le 25 mai son gouvernement d’ouvrir un dialogue pour ‘’favoriser l’organisation des élections présidentielle et communales transparentes et équitable’’, l’opposition a dit n’y voir ‘’aucune avancée’’.
Pour l’heure, les opposants au régime Condé insistent sur ‘’l’annulation du calendrier’’ renvoyant le scrutin local à 2016, et exigent que ‘’les organes non élus et collectivités locales ne doivent constituer ni un frein à la transparence, ni un handicap à l’équité du processus électoral’’.
Sur la même lancée, Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition a rappelé que « si ce calendrier, en ce qui concerne notamment les communales, est suspendu, nous irons au dialogue pour qu’on nous expose les motifs pour lesquels on ne peut pas organiser ces communales alors qu’on sait que techniquement c’est possible de le faire ».
Aliou BM Diallo, à Conakry