Une mission du bureau du procureur de la cour pénal internationale (CPI) séjourne à Conakry, depuis le 8 mai 2015.
Elle y est dans le cadre du dossier du massacre du 28 septembre 2009, dans lequel 157 manifestants ont été assassinés par les militaires fidèles au leader putschiste, le capitaine Moussa Dadis Camara.
Au même moment des centaines de femmes issues de sa communauté (guinée forestière-sud-est du pays), ont manifesté pour réclamer son retour.
La manifestation a été organisée par le Mouvement des femmes forestières pour le retour de Moïse Dadis Camara, exilé à Ouagadougou depuis décembre 2009.
Sans heurts, la manifestation qui s’est déroulée à Nzérékoré a réjouie Hélène Zogbélémou, présidente du Mouvement.
« Des centaines de femmes y ont pris part. Nous réclamons le retour de Dadis, qui était en convalescence. On suppose que tout va bien chez lui, après cinq ans. Il doit revenir chez lui, maintenant », a expliqué la Présidente.
Le mouvement de femmes qui demande le retour ‘’immédiat’’ du désormais monsieur Dadis Camara, qui a démissionné de l’armée, et devenu président d’un parti politique, est partie du gouvernorat de la ville, à la cathédrale, puis à la place des martyrs pour se diriger au marché régional et revenir au point de départ.
De l’autre côté, à Conakry, la mission du Bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, au cours d’une audience avec le président Alpha Condé, a déclaré apprécier « des avancées enregistrées » dans le cadre du traitement du dossier relatif au massacre du 28 septembre par le gouvernement guinéen.
Depuis le massacre de 2009 dans un stade à Conakry, la CPI dépêche régulièrement une mission en Guinée pour s’enquérir de l’état des lieux du dossier. Plusieurs hauts gradés de l’armée ont été impliqués. Parmi eux, seuls Moussa Dadis Camara a été entendu par les juges en dehors de son pays.
Le 28 septembre 2009, les militaires ont ouvert le feu sur les manifestants rassemblés au stade de Conakry, sur l’appel de l’opposition, pour protester contre le désir du capitaine Camara de se porter candidat à l’élection présidentielle.
Aliou BM Diallo