AFRIKIPRESSE-CONAKRY-Pendant que l’opposition guinéenne tient à la tenue des élections communales avant la présidentielle, la commission électorale nationale indépendante (CENI) a brisé son silence jeudi pour avancer ‘’ses raisons’’.
L’institution en charge d’organiser les élections politiques en Guinée, avance comme principale raison, la révision du fichier électoral avant le scrutin. ‘’On ne peut pas organiser une élection avec le fichier de 2013 sans faire une révision’’, justifie le vice-président de la CENI, Ibrahima Kalil Kéita.
D’après lui, ‘’si nous demandons à aller aux élections communales cette année, on aurait privé beaucoup de citoyens de leur droit de vote puisqu’il y a des omis (dans le fichier)’’.
Objectivement, ajoute-t-il, ‘’si nous avions la possibilité d’introduire dans le fichier de 2013 les électeurs omis, les gens qui ont l’âge de voter, faire la révision et organiser les élections communales avant l’élection présidentielle, la CENI aurait donné la priorité aux élections communales’’.
Fraude des élections par les chefs locaux
Alors que l’opposition accuse le pouvoir en place de vouloir utiliser les actuels chefs locaux pour frauder lors des élections présidentielles, le vice-président de la CENI affirme que les élus locaux n’ont aucun pouvoir pour frauder durant ce scrutin.
‘’Les élus locaux n’ont aucun pouvoir dans la gestion des élections’’, a assuré M. Kéita. ‘’Les délégations spéciales ne peuvent pas tricher pour un candidat lors des élections. Pas du tout. Je me demande, quel pouvoir un maire, un élu local ou un président de la CENI a, pour falsifier les résultats sortis des urnes’’, a indiqué Ibrahima Kalil Keita. D’après lui, chaque acteur politique prenant part au scrutin a des délégués dans tous les bureaux de vote. Ceci, dit-il, ”pour veiller au bon fonctionnement de l’élection”.
Mamadou Aliou BM Diallo