Présent récemment à Abidjan dans le cadre d’un séminaire de formation des Directeurs Techniques Nationaux (DTN) des fédérations nationales de handball d’Afrique, Nganga Grégoire , actuel DTN de la Fédération Congolaise de Handball s’est ouvert à afrikipresse.fr.
Ce séminaire d’Abidjan était-il important pour vous les DTN ?
Le sport étant une science et la science elle-même évoluant perpétuellement, il est vraiment souhaitable que ce genre de séminaires soit organisé au moins deux fois dans l’année , pour nous permettre de remettre à niveau le handball africain qui a connu ses lettres de noblesse par le passé.
Comment se porte le handball africain ?
Dans certains pays comme l’Angola , le handball a nettement progressé. Par contre dans les pays comme le mien, il a beaucoup régressé, tout comme en Côte d’Ivoire d’ailleurs. Je prends le cas du Congo où le handball se pratique de nos jours en dehors des salles c’est-à-dire à l’air libre. Ce qui n’est pas normal. Alors que la logique et la logistique actuelles veulent que le handball se pratique en salle. Mais je pense qu’avec les installations que nous allons avoir dans le cadre des Jeux Africains, nous allons remonter la courbe.
Le départ en masse des meilleurs joueurs à l’extérieur n’est-il pas une des raisons de la baisse du niveau de la discipline en Afrique ?
Le vrai problème et c’est ce que nous avons vu au cours de ce séminaire, c’est que les jeunes sont formés à la base par des techniciens qui n’ont pas les connaissances et le niveau requis. Justement ce séminaire nous donne l’occasion d’aller diffuser le savoir aux techniciens qui à leur tour le diffusent aux jeunes.
Aujourd’hui qu’est-ce qui manque véritablement à l’Afrique pour son évolution ?
C’est le travail. D’abord si on peut planifier notre travail comme le modèle européen, je pense que petit à petit nous pouvons y arriver. Comme l’Afrique blanche qui le fait parce que très proche de l’Europe.
Le manque de cadres dans la formation n’y est-il pas pour quelque chose ?
C’est pourquoi ces séminaires comme celui d’Abidjan doivent être régulièrement organisés pour que nous puissions nous recycler et nous remettre en cause perpétuellement afin d’aboutir au développement.
Le Congo accueille en Juillet les Jeux Africains. Comment vivez-vous déjà cet événement qui est une sorte de Coupe d’Afrique des Nations parlant du handball ?
Pour nous, c’est un gros événement, je dis bien un gros événement qui va nous nous laisser aussi une image des autres pays. Alors nous allons essayer de reconstruire notre handball qui est au bas du tableau.
Justement à propos du handball congolais où en êtes-vous avec les duels entre l’Etoile, l’Inter et Cara qui faisaient la fierté de cette discipline dans le pays ?
Malheureusement, ces clubs de légende n’existent que de noms mais plus au niveau de la pratique. C’équipe de Abo qui est qui est en vogue devant ces légendes.
Aujourd’hui, quels en sont les duels ?
Abo-Inter, Abo-Etoile et Abo-Cara. C’est l’équipe de Abo qui est venue fouetter l’orgueil des trois grands ténors et réveiller quelque peu le handball congolais.
Entretien réalisé par
Mel Adou