Succédant à un autre colonel, Ourega Joseph à la tête de la Fédération Ivoirienne de Handball (FIHB), le médecin-colonel Aboubacar Karaboué revient sur cette élection et promet la fin des palabres.
Il y’a de grands chantiers qui vous attendent à la tête de la fédération ?
Effectivement nous sommes conscients de ces grands chantiers. C’est ce que nous avons présenté dans le projet que nous avons élaboré. Nous sommes serein et tranquille, parce que nous allons déployer les lignes de notre projet.
À peine élu que vous avez affirmé qu’il n’y aura plus de palabres au handball tout en appelant à l’union. Est-ce qu’on peut avoir une idée des mesures que vous comptez prendre pour mettre fin à ces palabres ?
Vous pouvez en être rassuré. Je suis heureux que vous soyez présent pour assister à cette élection paisible que nous avons organisée au terme de laquelle je suis élu président. Désormais le handball ne rimera plus avec les palabres et je peux vous le rassurer. Attendez de voir sur le terrain. Je peux même vous dire que vous serez agréablement surpris.
Quelle sera votre priorité en terme d’action sur le terrain ?
C’est celle que je viens de faire en appelant à la réconciliation dans le monde du handball mais surtout la réconciliation des Ivoiriens avec le monde du handball parce que le handball est la discipline qui a rapporté le plus de lauriers à la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui les Ivoiriens sont distants de cette discipline et il est important pour nous de ramener cette discipline auprès d’eux. À travers le travail la réconciliation sera faite à tous les niveaux. Vous verrez.
Il a fallu deux tours pour vous départager. Vous attendiez-vous à ce scénario ?
Non, je m’attendais à être élu au premier tour et je l’avais souligné dans la presse. Mais vous savez que les élections sont ce qu’elles sont. Dans tous les cas, l’écart des voix en dit long.
Pour vous qu’est-ce qui a fait la différence au cours de cette élection ?
Je pense sincèrement que c’est notre sincérité et notre honnêteté et au projet que nous avons présenté. C’est un projet qui répond aux préoccupations des présidents de club. Ils savent à travers ce projet que c’est la vraie relance du handball qui a commencé.
Avez-vous eu des appréhensions du fait d’avoir appartenu au comité directeur sortant qui n’a pas laissé une bonne image ?
Non pas du tout. Et pour preuve, j’ai félicité le président sortant. Partout où je suis passé je l’ai fait. Vous savez, la tâche est toujours compliquée. Il est facile de critiquer lorsqu’on est de l’autre côté de la barrière, mais lorsqu’on entre dans la maison, on se rend compte que les difficultés sont énormes. Le comité sortant a pu gérer à sa manière. Il est vrai que nous ne sommes pas totalement satisfait de cette gestion, et c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de prendre les rênes de cette discipline afin de donner des résultats qui vont réconcilier les Ivoiriens avec leur discipline.
Votre lien de parenté avec Daouda Karaboué l’ancien gardien de but international de France a-t-il été déterminant dans votre élection ?
Je ne pense pas que cela soit ce lien qui m’ait facilité la tâche. Nous avons travaillé à la FIHB comme vous l’avez souligné, et de nombreuses années durant nous sommes au handball. À la FIHB, nous avons fait nos preuves et c’est conscient de tout cela que les responsables de club ont porté leur choix sur ma personne en tenant compte du projet que nous leur avons présenté. Mais il faut aussi dire que nous sommes fier d’avoir ce lien de parenté qui nous sera d’un appui énorme dans la gestion de la discipline.
Entretien réalisé par Adou Mel