La mésentente entre pouvoir et opposition sur des questions essentielles concernant la situation sociopolitique de la Guinée demeure. Les deux parties se ont quitté la table du dialogue après 15 jours de discussions sans trouver de consensus. Pendant ce temps, le scrutin présidentiel prévu le 11 octobre prochain approche.
L’opposition dénonce une mascarade électorale que le pouvoir serait en train de préparer, et demande la recomposition de la commission électorale, qu’elle juge partiale. N’ayant pas obtenu gain de cause, les opposants au pouvoir de Conakry ont annoncé la reprise des manifestations sur les voies et places publiques dès après la fin du mois de ramadan.
« Nous constatons que le dialogue n’est pas la solution à nos problèmes. Le pouvoir et sa mouvance font fi de toutes nos revendications. Donc, nous ne pouvons continuer dans ce dialogue de façade… après le ramadan, nous allons reprendre nos manifestations », a prévenu Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition joint par Afrikipresse.
La mouvance présidentielle balaye d’un revers de la main les accusations de l’opposition qu’elle qualifie de ‘’mauvaise foi’’.
Sur la reprise annoncée des manifestations, Amadou Damaro Camara, porte-parole de la mouvance présidentielle, estime qu’on peut éviter tout cela : « Les guinéens n’ont pas d’autres alternatives que de dialoguer. On peut avoir des trêves, se fâcher, faire des surenchères, mais la finalité nous nous retrouverons autour de la table pour discuter ».
A l’en croire, des contacts informels sont en voie. Le député de la majorité présidentielle garde son optimisme pour une reprise très prochaine des pourparlers.
« En ce moment là, j’espère qu’on pourra rapprocher les positions afin de trouver une solution acceptée de toutes les parties », a-t-il estimé.
Aliou BM Diallo