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    John Jongos (chanteur, instrumentiste et comédien) : « Je djossi comme tout le monde»

    John Jongos (chanteur, instrumentiste et comédien) : « Je djossi comme tout le monde»
    Publié le
    Par
    Dasse Claude
    Lecture 3 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    À Paris , dans la capitale française où vivent de nombreux artistes ivoiriens , Afrikipresse est allé à la rencontre de plusieurs d’entre eux. En dehors de la musique, que font-ils ? Comment survivent-ils dans un environnement souvent difficile et hostile ?

    «John Jongos , l’artiste que vous avez connu n’a pas changé. Il demeure toujours le même. Je ne fais pas beaucoup de fruit. C’est le travaille qui compte pour moi », dit-il. Après l’évocation de sa dernière œuvre discographique qui date d’une dizaine d’année, l’artiste pluridimensionnel qui a séduit les téléspectateurs lors de la finale de Poduim 87, de Roger Fulgence Kassy revient sur ses moments de gloire. Une émission de concours d’orchestres au cours de laquelle il a joué avec dextérité à l’arc, un instrument musical traditionnel qu’il a su intégrer, tout jeune déjà, avec succès, dans la musique moderne ivoirienne. Il s’en souvient encore comme si c’était hier. «Cette année là, nous avons remporté le concours, le tout dernier de Ful, avec le groupe Assi Congo. J’ai également été désigné le meilleur artiste instrumentiste par le jury. L’année d’après, soit en 1988, est sorti mon premier album et l’un des titres a été imposé au concours de danse Variétoscope. J’ai aussi fait du théâtre avec mon frère  Diallo Ticouaï Vincent “.

    Résident désormais dans la capitale française depuis plusieurs année, il raconte son quotidien , en dehors de la musique : «Vous savez qu’ici à Paris, ce n’est pas comme la Côte d’Ivoire. Je ‘’djossi’’ (travaillez dur, dans le jargon ivoirien : Ndlr) comme tout le monde. Je travaille avec la Croix rouge française. C’est nous qui recevons les réfugiés. Ces frères qui n’ont pas eu la chance de venir en France dans de bonnes conditions , qui ont fuient la guerre pour venir ici. Nous les recevons donc pour leur donner le minimum d’attention qu’il faut, à travers une structure qu’on appelle ‘’Optim Emploi’’. En menant de telle action, j’ai l’ultime conviction que je suis tombé dans mon domaine. C’est-à-dire, apporter secours aux autres. Mais ce n’est pas facile ! J’avoue que mon pays me manque ».

    Claude Dassé

     

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