AFRIKIPRESSE. Paris – Vendredi 6 mars 2015, a lieu le premier discours de Michaëlle JEAN aux Nations-Unies, en sa qualité de Secrétaire Générale de l’Organisation internationale de la Francophonie. Elle a défendu le poids et l’importance des femmes.
A la veille de la 59 ème session de la Commission de la condition de la femme aux Nations-Unies (du lundi 9 au 20 mars), s’est tenu à New York, au siège de l’ONU un Panel de haut niveau sur le Genre et les objectifs du développement durable post 2015 en présence de la directrice d’ONU Femmes, Phumzile MLAMBO-NGUCKA. Invitée d’honneur, la SG de la Francophonie a donné une entière assurance à toutes les femmes en vue d’une amélioration de leur condition présente et future, tout en pensant « aux souffrances des femmes brutalisées, violées, meurtries » dans le monde.
Michaëlle JEAN a avancé qu’exclure les femmes, c’est se condamner à un déficit d’idées et de perspectives : « Nous nous accordons tous, sur le fait que paix, démocratie et développement sont indissociables. Alors, allons jusqu’au bout de cette évidence en proclamant qu’il n’y a pas de développement possible sans l’apport des femmes qui constituent la moitié de l’humanité. Allons (…) en proclamant qu’il n’y a pas de véritable démocratie possible, sans représentation des femmes au sein des collectivités locales, au sein des parlements, au sein des gouvernements, ou à la charge suprême. Allons (…) en proclamant qu’il n’y a pas, non plus, d’Etat de droit possible, tant que durera l’impunité des auteurs de violences à l’égard des femmes ». Et la première femme patronne de la Francophonie de soutenir que l’égalité entre les hommes et les femmes requiert une action de tous : « L’égalité entre les hommes et les femmes, l’autonomisation économique de ces dernières, leur accès à l’éducation, leur accès plein et entier aux services de santé sexuelle et reproductive, ne sont donc pas la seule affaire des femmes. (…) Ce sont là des conditions indispensables à un développement économique et social durable. Il s’agit des droits humains fondamentaux et inaliénables. C’est donc à travers ce prisme que nous devons, 20 ans après, examiner le bilan de la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing ». « Alors n’attendons pas 2030 pour qu’un monde meilleur s’ouvre aux femmes et aux filles ! » devait-elle résumer.
La veille, lors de son entretien avec le SG de l’ONU, Ban KI-MOON, le SG de l’OIF a exprimé l’attachement indéfectible de son organisation aux objectifs des Nations-Unies. Michaëlle JEAN continue sa visite à New York en prenant part dimanche 08 mars aux évènements prévus à l’occasion de la Journée internationale de la Femme.
James RAMAROSAONA