L’Enfant Béni William Prégnon parle de son premier single, “Mon histoire”, que le grand public découvrira dans les prochains jours. Lui qui est une victime de la crise post électorale de 2010-2011, affirme qu’il y aura moins d’enfants handicapés en Côte d’Ivoire si le Président Alassane Ouattara, les ex présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo s’entendent.
Partager son vécu pour exhorter les hommes et les femmes à ne pas baisser les bras face aux adversités. Telle est la principale motivation de l’Enfant Béni en offrant “Mon histoire” aux mélomanes. Cette galette musicale arrangée par Patché, est un hymne à l’espoir, une leçon de vie pour les personnes qui traversent les difficultés. Se confiant, William Prégnon, l’enfant béni a invité à l’espoir, à l’union, et plaide pour une entente entre les principaux leaders politiques de la Côte d’Ivoire.
l’Enfant Béni trouve la force et le courage de résister
Le moins qu’on peut dire est que la vie n’a pas été tendre avec l’artiste. Victime de la crise militaro-politique qui a secoué la Côte d’Ivoire, William Prégnon est devenu handicapé et orphelin. Seul et sans soutien, il se retrouve à la rue. Cependant, l’Enfant Béni trouve la force et le courage de résister aux vices de ce milieu.
« Pendant la crise électorale de 2011, je vivais dans la commune d’Abobo. Un obus est tombé dans notre cour. Tuant mon père et ma mère. Je suis sorti handicapé de cette explosion. Les éclats d’obus ont perforé mon ventre et brisé ma main droite. Après les soins à l’hôpital, je me suis retrouvé sans endroit où dormir. Dans la rue, si tu n’as pas de boulot à faire pour subvenir à tes besoins, tu es obligé de voler et d’agresser les gens. Mais moi, je ne voulais pas faire cela. Bien des fois, des idées noires m’ont traversé l’esprit. Je me mettais sur le pont dans l’intention de me suicider. Mais, je me reprenais parce que je viens de loin et je sais que la route est encore longue. Je sais que tôt ou tard je vais arriver», témoigne t-il.
En outre, l’Enfant Béni s’est réjoui de la dynamique de réconciliation nationale et de consolidation du tissu social dans laquelle est engagée la Côte d’Ivoire. Il a félicité le président Alassane Ouattara et ses prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo d’avoir accepté de se rencontrer dans l’intérêt de la nation. «Si nos papas s’entendent, nous serons heureux. Il y aura moins d’enfants handicapés. La guerre n’est pas une bonne chose. Je me mets à la disposition du ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale pour sensibiliser tous les ivoiriens à la paix avec “Mon histoire”», a-t-il fait savoir.
Le soutien de N’da Kouamé Lemissa
L’Enfant Béni est entré en studio, grâce à N’da Kouamé Lemissa. En accompagnant ce jeune en détresse, NKL Compagny affirme son caractère d’entreprise citoyenne et maintient la flamme de l’espoir allumée dans le coeur des jeunes.
Charles Kouassi (Source Stéphane Beti )