Au Bénin , un nombre croissant de jeunes s’intéresse de plus en plus à l’élevage des poissons , ces dernières années.
La pisciculture est une activité qui crée des opportunités et représente un moyen efficace de lutte contre le chômage des jeunes , qui sont formés à la pratique de la pisciculture dans les centres de formation polytechnique ou dans des structures de formation en entreprenariat agricole.
« Je fais de très bonne recette à chaque vente de 6 mois. Cela me permet d’investir plus et de gagner encore plus gros. C’est une activité rentable » , a confié Christiane, jeune piscicultrice formée à l’Ecole polytechnique d’Abomey-Calavi (Epac-Uac) lors d’un entretien.
Comme Christiane, bon nombre de ces jeunes, au terme de leur formation, se mettent à leur propre compte avec de bons résultats à travers le pays. Selon Oussou Tiburce, chercheur à l’Inrab (Institut national de recherche agricole du Bénin), leur engouement pour la pisciculture s’explique par la facilité qu’ils ont à gérer l’activité de pisciculture, comparativement à d’autres types d’élevage tel que l’aviculture.
Ce qui rend fragile le pisciculteur dans son activité, est l’alimentation des poissons, car elle constitue 80% des charges, a souligné, Damien MARTIN, Directeur Technique de CREDI ONG.
Mais le pisciculteur qui s’y prend bien arrive à satisfaire à ses besoins, ceux de sa famille et peut facilement faire des économies, selon Jules Hounnouvi , technicien du centre de recherche piscicole Bongalow.
Deux espèces de poisson de consommation à savoir le tilapia et le clarias, sont fortement élevés au Bénin.
Le marché local, à savoir les restaurants et les particuliers , constitue le principal marché d’écoulement des poissons. Pour les pisciculteurs installés à la frontière entre le Bénin et le Nigéria, le marché nigérian est un autre débouché en dehors du marché local.
Ariel Gbaguidi