Au Burkina Faso, les partis de l’opposition ont parcouru plus de 8 kilomètres, sans incident. Et c’est aux cris de «Libérez Kossyam», c’est-à-dire libérez le palais présidentiel, que les protestataires ont exprimé leur refus de la modification de l’article 37 de la Constitution à travers un référendum.
Cet article est un rempart qui empêche une nouvelle candidature du président Blaise Compaoré en 2015.
Les partis de l’opposition ont encore une fois démontré leur capacité de mobilisation. Des milliers de Burkinabè, hommes et femmes, et de toutes catégories sociales, ont pris part à une marche de protestation contre un référendum autour de l’article 37 de la Constitution. Cet article limite le nombre de mandats présidentiels à deux et empêche donc pour l’instant Blaise Compaoré, à la tête du pays depuis 1987, de se présenter au prochain scrutin prévu en novembre 2015.
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« Le problème c’est que le pays va mal, il faut tout changer, on rêve de justice plutôt que d’injustice, on rêve d’égalité plutôt que d’inégalité », explique ce manifestant. « Depuis longtemps, c’est monsieur Compaoré qui est là, depuis 27 ans, on ne comprend pas, il n’y a pas de changement, on veut du changement », revendique cet autre
Une mobilisation et une détermination des manifestants qui satisfont les dirigeants des partis de l’opposition. Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition burkinabè a salué les manifestants pour leur discipline et a réitéré son refus d’un référendum au Burkina-Faso. « Ça montre bien que nous continuons à gagner en puissance. Sept kilomètres de cortège pour que les gens puissent s’exprimer, commente Zéphirin Diabré. Ça veut dire aussi que le message et le programme politique de l’opposition obtiennent l’assentiment des populations. Nous espérons que les gens vont bien écouter, bien entendre et surtout suivre nos conseils. On ne touche pas à l’article 37 de la Constitution. »
source : rfi