Lors de la célébration de la Journée de l’Europe du 9 mai dernier, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) à Madagascar, Antonio SANCHEZ-BENEDITO s’est prononcé sur la coopération avec la Grande Ile, devant des autorités, acteurs politiques, opérateurs économiques et membres de la société civile malgaches.
L’année 2015 est la première année normale franchie et vécue par Madagascar après des années politique extra constitutionnelle. L’ambassadeur de l’UE la considère comme « une année spéciale (…) de redécollage économique et du développement ». Il pense que « les élections locales attendues pour le 31 juillet (ndlr : les communales) achèveront le processus électoral ».
Prenant compte de l’engagement du président Hery RAJAONARIMAMPIANINA, dans la réforme et l’assainissement de l’administration, dans la bonne gestion des ressources publiques ainsi que de l’impulsion d’une réelle décentralisation, Antonio SANCHEZ-BENEDITO constate « des progrès en cours ». C’est dans ce sens, rappelle t-il que l’UE a déboursé en décembre 2014 « un appui budgétaire de dons, fongible et non ciblé de 65 millions d’euros ». Mais, l’UE attend d’autres progrès, « tels l’amélioration du fonctionnement des entreprises à participation étatique comme la JIRAMA (ndlr : société nationale d’électricité et d’énergie) ou Air Madagascar (ndlr : compagnie nationale aérienne), la mobilisation des recettes, la lutte contre la corruption et les trafics qui portent préjudice au pays ». Beaucoup de malgaches se lamentent justement sur la JIRAMA et l’Air Madagascar et crient à un manquement sur la gouvernance étatique.
« Une semaine de l’Europe » composée de différentes activités avec la participation des différentes entités s’est tenue pour marquer la célébration du 65 ème anniversaire de la Déclaration de Robert Schuman.
Au cours d’une table-ronde économique organisée le samedi 08 mai, les discussions se sont portées sur l’amélioration des affaires. L’UE renforcera son appui au secteur privé malgache pour améliorer la compétitivité et l’ouverture au commerce régional et international, notamment à travers son programme d’appui à l’emploi et à l’intégration régionale (PROCOM). Cette rencontre a permis aussi, de faciliter le dialogue entre représentants du secteur privé et du gouvernement en vue d’améliorer l’environnement des affaires et d’encourager les investissements à Madagascar, ce qui contribue à la relance de l’économie. Une feuille de route et un tableau de bord seront élaborés à la suite de cette table ronde.
James RAMAROSAONA