Dans une interview accordée à l’hebdomadaire français, le journal du dimanche (JDD) qui ouvre souvent ses colonnes à Guillaume Soro, dimanche 30 août 2020, le ministre ivoirien de la promotion de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, et porte-parole adjoint du gouvernement justifie la candidature du président Ouattara et dénonce les agissements de l’opposition, qu’il voit comme une force du chaos, face au camp du progrès que le Président Ouattara incarne selon lui. Afrikipresse propose des extraits de l’interview.
Pour Mamadou Touré, les récents évènements survenus en Côte d’Ivoire, sont le fait d’une opposition en panne d’argument pour aller à l’élection du 31 octobreprochain.
« Ces troubles restent marginaux… Heureusement dans l’écrasante majorité des villes et régions du pays, leur mot d’ordre n’est pas suivi (…) 2020 n’est pas 2010 et les velléités de déstabilisation de l’opposition ne peuvent prospérer » a-t-il fait savoir.
À propos de Guillaume Soro, Touré Mamadou a dit : « Guillaume Soro est un affabulateur, un vendeur d’illusion qui a fui la justice de son pays. C’est l’une des grosses déceptions de notre génération. Il se prend pour Che Guevara, mais il a soixante ans de retard. Le temps des maquis est terminé »
Sur la question d’un troisième mandat du président Ouattara, il a clarifié :
« À partir du moment où nous sommes dans une nouvelle Constitution, le président, s’il est élu en sera à son premier mandat dans cette IIIe République ».
Poursuivant sur la question d’âge avec cette nouvelle candidature de Ouattara à 78 ans, Mamadou Touré s’est voulu clair :
« Nous n’avons aucune leçon à recevoir du FPI qui réclame la candidature de Laurent Gbagbo ou du PDCI avec un Bédié qui aura 90 ans bientôt »
Enfin sur la question de la réconciliation, le ministre de la promotion de la jeunesse et de l’Emploi des jeunes et porte-parole adjoint du gouvernement a fait un bilan des efforts consentis par le régime d’Abidjan.
« Plus de 90% des réfugiés sont rentrés au pays, une loi d’amnistie a rendu la liberté à plus de 800 prisonniers dont Simone Gbagbo. Des milliers de victimes ont été indemnisées (…) En retour quels sont les actes de l’opposition. Je n’en vois pas. Si n’est les discours de repli identitaire de Simone Gbagbo ou du président Bédié. Regardez les slogans de haine lancés lors des manifestations. Il y a aujourd’hui les forces du chaos, qui veulent faire reculer la Côte d’Ivoire et en face, celles du progrès, qui pensent que le pays doit consolider ses avancées économiques, sociales et politiques avec le président Ouattara ».
Philippe Kouhon