Directrice de société au Maroc, l’Ivoirienne Kassi Ahou Rachelle a décidé de joindre sa voix à cet élan de solidarité qui s’organise pour venir en aide aux nombreux sinistrés du tremblement de terre survenu le vendredi 8 septembre 2023, dans le Royaume chérifien. A cet effet, cette mère de famille de deux enfant, âgée de 32 ans que nous avons joint le 12 septembre dernier lance cet appel : « Je fais appel à tous, pour soutenir nos frères Marocains »
Semble-t-il que vous projetez de faire un appel de dons pour les victimes de cette catastrophe naturelle qui a fait des milliers de victimes au Maroc ?
Oui ! En effet, il y a un proverbe chez nous les Agni qui dit que « quand la maison de ton voisin brûle, il faut l’aider à l’éteindre ». C’est dans cette optique que l’idée m’est venue d’aider nos frères Marocains car nous vivons en parfaite harmonie dans ce royaume. Nous sommes entrés en contact aujourd’hui (le 12 septembre 2023 : Ndlr) avec les populations d’un village touché au nord de la province de Taroudant. Elles affirment être autonomes en produits alimentaires mais ont grandement besoin de tentes et couvertures étant donné que leurs maisons sont touchées et que l’hiver approche. Ce sont des régions où il neige en hiver. Donc si des personnes physiques ou morales peuvent nous procurer des tentes, des couvertures, des vêtements, des chaussures… ça serait de grandes aides pour nous.
Comment allez-vous y prendre pour que votre opération soit un succès ?
Mon équipe et moi avions mis en place une cagnotte via un compte PayPal en ligne. Aussi bien ceux qui sont au Maroc que ceux qui sont hors du Maroc pourront apporter leur contribution. Et pour ceux qui ne sont pas au Maroc et qui n’ont pas de PayPal, ils peuvent envoyer leur contribution financière via Wafa Cash qui est l’équivalent de Orange Money en côte d’ivoire
Aujourd’hui, quels sont, dans l’ensemble, les besoins pressants des victimes ?
Dans l’ensemble, les besoins présents des victimes, ce sont les produits alimentaires tels que l’huile, la farine etc. et des non-vivres comme des couvertures, des matelas, des vêtements surtout pour les enfants et les personnes âgées. Etant donné que leurs maisons sont touchées et que l’hiver approche. Ce sont des régions où il neige en hiver.
De nombreux Etats, Ong et autres, structures internationales ont déjà proposé leurs aides au l’Etat marocain, pensez-vous qu’il serait également utile que vous portiez votre voix à cette noble cause ?
Il est toujours utile d’apporter quelque chose après une telle catastrophe. Rien n’est assez pour tendre la main aux personnes dans le besoin, au nécessiteux. Car, la communauté internationale ne peut pas, à elle seule, tout faire, dans ce genre de situation. Toute aide est utile. Vous avez par exemple vu le cas de la Turquie, la Côte d’ivoire a fait un geste symbolique. Le plus important, c’est d’apporter notre pierre à l’édifice en tant qu’Ivoirienne vivant au Maroc afin de montrer aux victimes de ce drame que nous sommes de tout cœur avec elles dans cette dure épreuve. Je fais donc appel à tout le monde entier. Que chacun fasse parler son cœur. Je fais appel à tous les frères et sœurs de la communauté internationale. Je fais appel à mes sœurs et frères subsahariens vivant au Maroc. Je fais appel aux expatriés vivant au Maroc et dans le monde. Je fais appel à tous, pour soutenir nos frères Marocains car pendant le COVID-19, le Maroc a pris soin de nous les étrangers qui sont sur son sol. Ils ont envoyé la police pour rassurer les familles qui était en détresse, donner des vivres aux personnes qui en avaient besoin. Aujourd’hui, c’est à nous de leur retourner l’ascenseur.
Avez-vous une idée de la situation des Ivoiriens ?
Pour le moment non, mais comme vous le savez, la majeure partie des subsahariens sont dans le nord dans le but de prendre la méditerranée et rejoindre l’Espagne.
Claude Dassé