Au terme de la présentation d’un pan de son programme de campagne, le 15 mai 2018, au siège de son entreprise, Voodoo Group à la Riviera II, aux personnes du troisième âge résident au Plateau, suivi d’une visite guidée à la baie des milliards, Fabrice Sawegnon (46 ans), donne le ton de ce que sera la campagne municipale au quartier des affaires du District d’Abidjan.
Pourquoi une telle rencontre avec des personnes du 3è âge résident au Plateau ?
Ce sont des retrouvailles entre mes parents et moi car, comme vous le savez, j’ai grandi au Plateau d’où j’ai eu mon bac et j’ai continué mes études. La maison familiale y est encore. (…). En ce qui concerne notre programme relatif aux séniors nous avons trois choses qui sont importantes pour nous : le sport, la santé et l’assurance…
Justement, concernant le projet d’assurance pour toutes les personnes du 3è âge résident au Plateau, comment cela va-t-il se passer concrètement ?
C’est très simple ! C’est comme une entreprise. Vous savez, chez Voodoo, nous avons 450 collaborateurs qui sont tous assurés alors qu’au Plateau, nous avons à peu près, 250 séniors répertoriés. Nous considérons que dans une volonté de politique sociale affirmée, la mairie peut décider effectivement d’engager de faire souscrire à une assurance santé, toutes ces personnes avec les services sociaux de la mairie. Nous avons fait des études, nous avons des montants et nous avons plusieurs offres. Lorsque nous serons aux affaires, cela sera exécuté. Nous payerons 80% des soins et eux ils ne payeront que 20 % des différents soins. Mais à la longue, nous souhaiterions payer les 100 %. Je vous dis que la mairie a les moyens de s’occuper d’eux. La mairie a les moyens de les protéger de tout ce qu’ils pourraient avoir comme souci de santé, parce que le Plateau, c’est le budget le plus élevé de Côte d’Ivoire. 9 milliards Fcfa de budget pour 8000 ( 8mille ) habitants, c’est possible. Allez voir à Abobo où ils sont 1 million de populations et ils n’ont pas ce budget. Allez voir aussi à Yopouon où ils sont 1 million de populations et ils n’ont également pas ce budget.
Pour les prochaines élections au Plateau, vous avez face à vous, deux candidats de poids déclarés : Noël Akossi Bendjo du PDCI, maire sortant, et Ouattara Dramane dit OD du RDR. Visiblement, on pourrait vous considérer comme le petit poucet de ce scrutin. D’où tirez-vous alors cette confiance de l’emporter ?
Face à eux, en réalité, c’est moi le champion. En politique, j’ai fait 14 élections présidentielles, et j’en ai gagné 12, 5. Parce que j’ai fait le premier tour de la campagne de Zinsou (Lionel Zinsou : Ndlr) au Bénin. J’ai gagné le 1er tour , et au second tour, il ne m’a pas payé, et donc je ne suis pas allé avec lui. Il a perdu …. (rires). J’ai une expérience des élections qui est unique en Afrique. Il n’y a personne en Afrique qui a fait autant d’élections que moi. Je ne peux pas vous dire qu’on fait de la communication, on fait de la stratégie. (…) Je suis en train de rentrer dans les stratégies électorales. Je connais bien les élections. Donc quand on me dit que ‘’vous êtes le petit poucet’’, je dirai non. C’est moi, la montagne. C’est plutôt eux qui doivent affronter la montagne. Ce sont eux les petites collines ! Je veux bien savoir ce qu’ils ont fait au plan national et même au plan international parce que moi, j’ai beaucoup fait au plan local et même international;!et vous connaissez bien mon parcours. J’ai fait les élections du Gabon, Mali, Bénin, Togo… Je pense vraiment que je suis très confiant. D’abord, parce que j’ai une expérience qu’ils n’ont pas dans les stratégies électorales. Ensuite, j’ai un rapport avec les populations qu’ils n’ont pas. Vous avez d’ailleurs suivi les témoignages en ‘’live’’ des vieux (…) alors que nous ne sommes pas encore aux affaires. Nous avons déjà engrangé une qualité relationnelle avec les populations qu’ils n’ont pas. Vous voyez que 20 ans après, lorsqu’on n’a pas su transformer les choses, c’est difficile. Et puis, lorsque vous avez été conseiller municipal de cette même mairie pendant 18 ans, qu’est ce que vous pouvez prouver d’autre. Le bilan des deux hommes il est commun ou individuel, c’est la question que l’on doit se poser. Nous, nous venons avec une vision, une énergie avec un rouleau compresseur, avec la dynamique pour tout faire exploser. Nous sommes très confiants de ce que c’est le Plateau, et de ce que nous avons envie de faire. Ce sont donc eux qui doivent s’inquiéter.
N’avez-vous pas un soutien politique qui vous rend si confiant ?
(…) Mon siège (Voodoo Group : Ndlr) que je vous ai présenté tout à l’heure, je l’ai construit en 2007. À l’époque, c’est Laurent Gbagbo qui était Président de la République. Pourquoi on ne peut pas accepter un jour qu’un jeune ivoirien peut avoir une telle réussite à force de travail. Grandir et puis, un jour, être fort. Mon histoire n’est pas celle du politique, mon histoire est plutôt l’histoire de la compétence. C’est une histoire de la jeunesse, de l’exigence, de la rigueur. C’est cela l’énergie : croire en soi et avec ses collaborateurs, former une équipe solide. Être des combattants, aller tous les jours au combat, aller en clientèle, se battre, imposer ses idées. C’est de cela qu’il s’agit. Monsieur, mon histoire n’est pas une histoire politique. C’est l’histoire d’un jeune, accompagné d’autres jeunes qui ont décidé de changer le cours de leurs vies, de changer le cours de leur société, pour rentrer dans l’histoire.
Claude Dassé