Prenant part à une session sur la question à la soixante dix-huitième assemblée générale de l’organisation des Nations Unies, SEM Tiémoko Moriko a confié à la tribune et aux participants la position de son pays sur les armes nucléaires.
Il a plaidé pour leur élimination totale.
Une fois encore après la résolution 68/32 déclarant depuis 2013 la date du 26 septembre, comme journée internationale pour l’élimination des armes nucléaires, l’ONU tente de dissuader les 9 États détenteurs de l’arme nucléaire. C’était le 26 septembre 2023, à l’occasion de la 78eme session de son Assemblée Générale à New-York.
À ce jour, il reste environ 12512 armes nucléaires dans ces 9 États selon le dernier bilan dressé. Les pays qui les possèdent font des recherches et financement à long terme pour les rendre modernes et plus faciles à utiliser sous le prétexte de la dissuasion nucléaire.
Ce que le Secrétaire général de l’ONU a confié
« Nous devons redéployer les outils intemporels comme le dialogue, la diplomatie et la négociation pour apaiser les tensions et mettre fin à la menace nucléaire. Ce dialogue doit s’étendre à toutes les catégories d’armes nucléaires. Il doit également aborder l’interaction croissante entre les armes stratégiques et les armes classiques ainsi que les liens entre les armes nucléaires et les technologies émergentes telles que l’ intelligence artificielle. Les êtres humains doivent toujours garder le contrôle et la pleine responsabilité de toute décision d’utiliser des armes nucléaires. Le désarmement et la prévention des conflits sont au cœur de la note d’orientation sur le nouvel agenda pour la paix qui a été publié récemment. Cet agenda représente une nouvelle occasion d’ouvrir la voie à un monde d’exempte d’armes nucléaires. J’appelle tous les États membres à se rallier à cette cause essentielle », a dit à cette occasion António Guterres, Secrétaire Général de l’ONU.
Le traité de ratification des armes nucléaires a été presque adopté. Toutefois il ne peut entrer en vigueur tant que les pays qui les possèdent ou qui sont désignés comme à capacité nucléaire entre autres l’Inde et le Pakistan, ne l’ont pas signé. La France et la Russie n’ont pas participé à cette session du 26 septembre 2023. Une absence de deux grands, tout comme d’autres, qui rend presque impossible le désarmement nucléaire mondial.
Plusieurs nations présentes n’étaient pas des États nucléaires. Ces pays ont dénoncé le risque auquel ils sont confrontés de la part des États qui le sont. Ils ont appelé les nations nucléaires à enfin signer et ratifier le traité de l’annulation de ces armements nucléaires dans le monde. C’est le cas de la Côte d’Ivoire, représentée par Son excellence Tiémoko Moriko, chef de la mission permanente ivoirienne auprès de l’ONU.
« Les grands maux n’offrent jamais d’autres alternatives que les grands remèdes. C’est la raison pour laquelle la Côte d’Ivoire dont l’attachement à l’ambition d’un monde débarrassé de l’arme nucléaire reste toujours déterminée, considère que la réponse logique et efficace au défi de ces armes demeure leur bannissement pur et simple. Cette conviction est le moteur de notre soutien sans concession au traité sur l’interdiction des armes nucléaire depuis sa négociation, nous avons ainsi fait partie des premiers États signataires. Ma délégation tient ici à renouveler son plaidoyer en faveur de l’universalisation de ce traité et son appel en particulier aux pays détenteurs d’armes nucléaires à y adhérer afin de renforcer sa portée et son application », a-t-il plaidé et confié à l’auditoire.
Ouverte le 18 septembre, la 78e session de l’Assemblée Générale de l’ONU, s’est refermée mardi 26 septembre 2023 à New-York.
Par Sapel Moné, envoyé spécial à New-York