Les résultats du scrutin présidentiel du 21 juillet 2015 ont été proclamés par le président de la CENI (commission électorale nationale indépendante) , Pierre-Claver Ndayicariye vendredi 24 juillet dernier. Comme prévu, le président burundais Pierre Nkurunziza est réélu « avec 69,41 % des voix sur un taux de participation de 73,44 % »
Cette élection très controversée a plongé le Burundi dans une crise politique grave provoquant plus de 80 morts et une fuite de près de 200.000 burundais dans les pays voisins.
Devant une telle condition, le mouvement « Tournons la page » dit s’opposer à « cette mascarade électorale de Pierre Nkurunziza ».
Dans un communiqué publié dans la même journée du 24 juillet, quelques heures après les résultats, les membres du mouvement ont invité gouvernement français, l’Union Européenne, l’Union africaine et la communauté internationale, à ne pas reconnaître les résultats des élections législatives du 29 juin 2015 et de la présidentielle du 21 juillet 2015 ; ont exigé en toutes circonstances le respect et l’application de la Charte Africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance, à laquelle le Burundi est partie.
« Tournons la page » a réclamé également la suspension de toute aide budgétaire – directe et sectorielle – aux autorités burundaises, et a invité à définir un régime de sanctions à l’encontre du président Pierre Nkurunziza et d’autres responsables burundais impliqués dans des répressions préélectorales.
Le mouvement demande à la Cour Pénale Internationale (CPI) l’ouverture d’une enquête sur les crimes commis tout au long du processus électoral.
Avec une représentation parisienne, au 106 rue du Bac (Paris VII),”Tournons la page » est un collectif d’associations et d’intellectuels africains et européens, qui appellent à un large rassemblement pour tourner la page des régimes autoritaires.
À travers leur engagement, ses membres s’investissent à construire les conditions d’une véritable démocratie en Afrique.
James RAMAROSAONA