Selon un communiqué de presse émanant du service communication de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire , Amadou SALIFOU, Président de l’Assemblée Nationale du Niger effectue une visite d’Amitié et de Travail de 72 heures à Abidjan, à compter du mardi 26 Janvier 2016, à 18 heures.
Le Mercredi 27 Janvier, les deux personnalités auront une séance de travail. Amadou SALIFOU sera reçu en audience par le Président de la République de Côte d’Ivoire. Un dîner sera lui offert pour célébrer l’amitié ivoiro-nigérienne et la coopération parlementaire entre les deux pays. À la fin du séjour, Guillaume Kigbafori SORO et Amadou SALIFOU animeront à l’Aéroport d’Abidjan, un point de presse conjoint marquant la fin de la visite d’Amitié et de Travail.
La présence à Abidjan de Amadou SALIFOU intervient dans un contexte marqué par une série d’actions judiciaires contre le chef du parlement ivoirien.
Au delà de la simple visite de travail et d’amitié et surtout de l’expression de la solidarité du parlement nigerien au parlement ivoirien ainsi qu’à son président , l’arrivée d’Amadou SALIFOU est perçue comme une opportunité de médiation et de rapprochement entre le parlements brouillés de Côte d’Ivoire et du Burkina Faso.
Alors qu’entre les parlements ivoiriens et burkinabè c’est en ce moment le dialogue des sourds , l’excellence des relations entre Ouaga et Niamey est mise en avant pour donner un agenda caché au séjour à Abidjan du parlementaire de Niamey.
Salif DIALLO, président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso fut un moment conseiller spécial du Président du Niger. Les deux personnalités auraient même des liens d’alliance familiale. Autant dire que son ombre plane sur la visite à Abidjan du chef du parlement du Niger , dont le séjour est fortement perçu comme un volet de la diplomatie parlementaire chère à Guillaume SORO , qui en avait fait un axe majeur de son action à la tête du Parlement ivoirien.
Une action de diplomatie parlementaire à marier avec l’option diplomatique choisie par le chef de l’État ivoirien, pour régler les dossiers contentieux actuels entre Abidjan-Ouaga.
Le chemin de la diplomatie n’est pas souvent une route droite. Abidjan et Ouaga, à défaut de se comprendre en se parlant directement, peuvent se parler et s’entendre en parlant via Cotonou, Niamey et bien d’autres capitales.
Guillaume SORO essaie-t-il par le biais de la diplomatie parlementaire, en attendant que d’autres formes parallèles ou complémentaires de diplomatie ( comme par exemple la diplomatie économique, culturelle, ou sportive, ou comme la diplomatie coutumière et religieuse fortement contestée , contrariée et récusée pour l’heure à cause du concept du demander pardon ) ne s’enclenchent , d’apporter son soutien à la diplomatie classique et traditionnelle , au coeur des cogitations et stratégies du chef de l’État ivoirien ?
Plusieurs interlocuteurs s’accordent à dire que si , en plus d’un tête-à-tête fructueux Ouattara-Kaboré , des atomes crochus sont notés entre Guillaume Soro et Salif Diallo , la situation entre Abidjan et Ouaga pourrait cesser de se dégrader et même s’améliorer plus vite que prévu.
Charles Kouassi