Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a foulé le sol de Bongouanou (centre-Est) ce mercredi 9 septembre 2020 sur le coup de 9h45. Cette visite qu’il effectue dans le cadre de ses tournées en tant que président de la république depuis son élection en 2011 est la première dans la région de Moronou. Occasion pour lui donc d’échanger avec les populations et d’apporter des solutions idoines à leurs préoccupations.
Assandé Kouamé Camille, président de l’association ‘’Renfort ADO’’ du village Assié-Koumassé : « Moronou n’est pas le fief de quelqu’un »

« Nous sommes mobilisés depuis 5heures du matin. Nous venons du village de Assié-Koumassé à 15 km de Bongouanou. Les gens ne voulaient pas venir sous prétexte que c’est le fief de Pascal Affi Nguessan et que le président Ouattara vient en campagne contre lui. Les gens pensent que c’est une affaire de rébellion ou de RHDP. Et pourtant le Moronou n’est le fief de personne sauf de celui qui nous apportera le développement. Ce qu’ils oublient c’est que c’est le président Ouattara qui a bitumé l’axe Dimbokro-Bongouanou et qui a fait qu’il y a route aujourd’hui entre Kotobi et Abongoua. Avant-hier les gens ont marché à Daoukro mais ici nous avons refusé de marcher contre la candidature du président Ouattara, car c’est lui qui peut penser à nous autres qui sommes dans les villages. Nous avons réussi à convaincre nos papas, nos femmes et nos camarades de ce que c’est une visite d’état qui va mobiliser tout le gouvernement, la presse et les opérateurs économiques » nous a confié Assandé Kouamé Camille, président de l’association ‘’Renfort ADO’’ qui revendique 180 jeunes issus du village de Assié-Koumassé dans le département de Bongouanou.
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« Dans nos villages, nous manquons d’eau potable, de route. Ici dans la région nous n’avons pas d’entreprise qui puisse employer la jeunesse. Voilà pourquoi, nous sommes contraints de faire de l’orpaillage clandestin pour ceux qui ne cultivent pas la tomate ou l’aubergine. En dehors de ça nous vivons en bonne intelligence avec nos frères allogènes venus de la sous-région » a-t-il ajouté.
Adama Diabaté, du village Assié-Assasso : « les aides du gouvernement n’arrivent pas dans les localités rurales »

« La jeunesse souffre. Ici si tu n’as pas de parrain tu ne peux rien entreprendre. Nous apprenons que l’état apporte de l’aide aux populations surtout en matière d’emploi jeune, mais rien n’arrive dans les villages et hameaux. Voilà pourquoi nous nous sommes mobilisés ce matin pour venir accueillir le président afin qu’il sache que nous aussi avons besoin de son soutien et nous sommes convaincus qu’il ne nous oubliera pas. Nous avons besoin de financement. Avec 300 milles ou 400 milles, un jeune peut faire 2ha de riz et un ½ ha d’arachide pour subvenir aux besoins de sa famille. Enfin il faut que le ministre Mamadou Touré de la promotion de la jeunesse pense aux personnes de plus de 40 ans car c’est bien d’aider un jeune de 15 à 25 ans mais ceux qui ont plus sont des pères de familles qui en ont le plus besoin » a fait savoir Diabaté Adama du village Assié-Assasso, venu spécialement à Bongouanou pour se faire entendre.
Mlle Ndjoua Elysée, du village Assié-Miakro : « nous attendons beaucoup de la première dame, Dominique Ouattara »

« Nous sommes là en partie parce que nous avons appris que la première dame sera là. Et comme nous savons ce qu’elle a fait pour les femmes des autres régions, nous espérons qu’elle en fera autant pour nous. Les femmes du Moronou sont dans le vivrier, le commerce et les jeunes filles dans la couture pour beaucoup. Nous avons entendu parler du fonds Fafci et nous attendons notre tour avec impatience » espère, Mlle Ndjoua Elysée, venue avec un groupe de jeunes filles du village de Assié-Miankro.
Philippe Kouhon, envoyé spécial dans le Moronou