Enfin un accord entre chefs d’États africains sur la sécurité et la sûreté maritimes. Partagés entre l’horizon d’une prospérité générale et le spectre d’une agonie solitaire, les chefs d’États africains ont fait un choix ce samedi 15 Octobre 2016, à l’occasion du sommet de Lomé. Celui d’envisager des moyens de riposte appropriés à l’échelle du continent pour préserver leur espace maritime et profiter de ses immenses opportunités.
À l’unanimité , le projet de la charte africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes a été adopté et signe par les chefs d’États et de gouvernements.
« Nous, chefs d’Etats africains réunis au sommet de Lomé sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement de l’Afrique du 10 au 15 Octobre 2016, remercions le président Faure Gnassingbé et le peuple togolais pour l’accueil chaleureux qui nous a été réservé. Nous, chefs d’États africains avons adopté et signé la charte africaine sur la sécurité et la sureté maritimes. Texte historique dans la vie de notre continent », a affirmé le président du Congo-Brazzaville Sassou N’Guesso, porte-parole de la conférence.
Cette charte prévoit entre autres , la mise en place d’une plate-forme d’échange, de partage d’expérience et de bonnes pratique en matière de sécurité et de sûreté maritime entre États parties qui prendra en compte les structures nationales, régionales et continentale en vue de prévenir la commission d’actes illicites en mer ; d’arrêter toute personne qui se prépare à commettre ou commet des actes illicites en mer ; et saisir ou confisquer les navires ou équipements utilisés dans la commission d’actes illicites.
Cet acte marque un point de départ d’une lutte efficace et tous azimuts contre l’insécurité maritime dont l’épicentre s’est déplacé du golfe d’Aden et du Bassin somalien pour s’installer dans le golf de Guinée. Un fléau qui touche l’économie et déstabilise la plupart des régions africaines qui n’ont souvent pas les moyens d’y faire face.
« Une fois entrée en vigueur, cette charte marquera sans nul doute une nouvelle étape décisive dans la dynamique de préservation de l’environnement marin sous toutes ses formes et de développement d’une croissance durable pour notre continent », pense le président de la république du Tchad, président en exercice de l’Union africaine Idriss Deby ITNO.
La charte entrera en vigueur trente (30) jours après le dépôt du quinzième instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion. Dès lors, le président de la commission l’enregistrera auprès du Secrétaire général des Nations unies conformément à la l’article 102 de la Charte de l’ONU.
Korona Sékongo, envoyée spéciale
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