Alors que les candidats en lice pour la présidentielle du 11 octobre menacent de se « retirer ou de boycotter » le processus si des conditions de transparence et du respect des accords signés le 20 août dernier ne sont pas respectés, la Commission électorale nationale indépendante –CENI-, cherche à les amadouer.
Lors d’une rencontre avec les représentants des huit candidats que l’institution a organisée mardi, à Conakry, elle a promis d’apporter une assistance financière « symbolique » à l’ensemble des candidats engagés dans la course pour la présidence de la République.
Pour l’heure, le montant de l’aide reste inconnu . Mais selon le président de l’institution électorale, Bakary Fofana, l’appui financier vise à accompagner la campagne électorale des candidats.
« Le montant sera défini très prochainement à l’issue d’une réunion du bureau exécutif de la CENI. Il sera ensuite communiqué aux candidats lors d’une réunion qui aura lieu à leur intention », a expliqué M. Foafana.
Afin de rassurer les partis en lice, Bakary Fofana, souligne que la CENI veut créer une approche participative entre tous les acteurs du processus électoral pour que certaines informations soient les mieux partagées. « La mission de la CENI est d’organiser les élections. La mission des candidats est d’aller convaincre les électeurs. Nous avons pensé que dans le cadre de la qualification de ces élections, l’organe de gestion que nous sommes, nous voulons que nos démarches soient participatives. C’est ensemble que nous allons déterminer la manière dont nous allons travailler. La CENI ne vous dira pas, voilà comment nous allons travailler. Notre approche sera participative », a-t-il dit.
C’est pourquoi, indique le président, « nous avons créé une commission qui s’appelle ‘’ Commission relation avec les candidats’’.
Cette commission travaillera directement avec ceux qui sont en compétition. « Ensemble, nous allons voir quelles vont être les périodicités pour des échanges. Qu’il soit au niveau national, préfectoral ou sous préfectoral, nous allons faire en sorte que les représentants des partis candidats puissent travailler avec nos démembrements. Il est important pour vous d’avoir des informations fiables, cela vous permettra de mieux vous organiser encore. Il est aussi important que vous ayez toutes les informations utiles vous permettant effectivement d’être présents sur le terrain tout au long de ces semaines à venir ».
Qu’importe-t-il de faire de façon concrète à 24 jours du scrutin alors que les spécimens et les cartes d’électeurs ne sont pas encore imprimés et distribués ?
Aliou BM Diallo, à Conakry