Ce vendredi 9 février, à Abidjan, a lieu la levée de corps du journaliste décédé, il y a peu, Kanga Rovia. En présence de plusieurs personnalités aussi bien du monde des médias que politique conduites par le ministre Maurice Kacou Guikahué, le secrétaire exécutif du Pdci (Parti démocratique de Côte d’Ivoire). Ainsi que sa famille biologique.
Il est 8 heures 20 minutes du matin lorsque le cercueil transportant la dépouille de Rovia Kanga franchit le seuil de la salle VIP de la morgue, Ivosep d’Abidjan. Porté par 6 personnes tous de costume bleu-nuit vêtus. Au son de la chorale qui chante un cantique bien à propos: “Jésus, je viens à toi”. Qui l’eût ? “Jusqu’à maintenant, je gardais le secret espoir que quelqu’un viendrait me réveiller. Tout se passe comme dans un rêve”, murmure, à côté de nous, un de ses proches amis, Adou Mel. Que non! Hélas, la douleur semble étreindre plusieurs des journalistes et personnalités qui ont effectué le déplacement.
Sous les ordres du protocole de la morgue, un file indienne est formée par tous. Chacun des amis, collègues et parents, à tour de rôle passent s’incliner devant le cercueil posé sur une espèce de podium revêtu de blancs devant lequel sont posés deux grandes photos de l’illustre disparu.
Puis vint le temps de l’oraison funèbre dite par Boga Sivori, le président du conseil de gestion de la maison de la presse. On en retiendra quelques phrases fortes à l’égard de Rovia Kanga. “Ce n’était pas qu’ami, un collègue. Ce fut un exemple achevé de fidélité. Rovia tu as vécu utile”. Boga Sivori a aussi dit “merci” pour toute l’attention que le gouvernement a eu à l’égard des journalistes dans cette période douloureuse. “Le président de la République a fait tout ce qui est humainement possible pour sauver notre ami”, souligne Boga. Non sans avoir invité les uns et les autres à continuer à assister la famille de Rovia Kanga. En effet, précisera-t-il, le défunt “laisse derrière lui une veuve et 5 enfants”.
Pour le porte-parole de la famille, “la famille a perdu un espoir”. Il s’est dit, au nom du chef de famille ” heureux” que leur frère mobilise tant de personnalités. C’est le signe, dira-t-il, que “notre frère a beaucoup apporté au monde des médias”.
Dans son homélie, le prêtre célébrant a mis l’accent sur le fait qu’il y a “un temps pour tout” et que “le temps de la séparation est arrivé”. Avant d’inviter ” ceux qui restent derrière à être forts”.
Rovia Kanga est décédé à la Pisam le 1er février 2018 suite à un accident de la circulation sur l’autoroute du nord le 19 janvier 2018. Jusqu’à sa mort, il était le directeur de publication du journal Le Mandat et premier vice-président de l’Union nationales des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci). Il sera inhumé demain samedi 10 mars 2018, dans son village natal, Oko, à 13 kilomètres de Bouaké.
Chris Monsékéla