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    RDC : Amnesty épingle des multinationales exploitant des enfants

    RDC : Amnesty épingle des multinationales exploitant des enfants
    Publié le
    Par
    Dasse Claude
    Lecture 2 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Amnesty international accuse des grandes firmes internationales d’exploiter des enfants dans les mines de cobalt en République démocratique du Congo -RDC-.

    L’organisme international a appelé dans un rapport publié mardi 19 janvier 2016, les firmes internationales des secteurs de l’électronique et de l’automobile à plus de vigilance dans l’approvisionnement en cobalt, essentiel pour la fabrication des batteries.

    50% de la production mondiale de Cobalt vient de RDC. La demande croît de 5% chaque année, selon le rapport de 194 pages. Et cela n’est pas prêt de s’arrêter car le cobalt sert à fabriquer les batteries en lithium-ion qui se trouvent dans tous les matériels électroniques portables : tablettes, ordinateurs portables, mais aussi voitures électriques.

    Dans quelles conditions travaillent les mineurs?

    Dans les mines congolaises , des enfants et des adultes sont mis au travail dans des “conditions inappropriées, sans aucun outil adéquat ni protection”, a constaté le rapport. Ainsi, “les creuseurs travaillent pieds et mains nues, avec un burin et un marteau, sans casque ni masque”, déplore l’Ong.

    L’organisation a invité les multinationales à s’assurer que les droits de l’homme ne sont pas violés car d’après ses enquêtes, le cobalt serait extrait en RDC dans des conditions dangereuses notamment par des enfants, pour une rémunération dérisoire.

    “Les enfants employés dans ces mines se retrouvent à travailler souvent plus de 12h d’affilé, restant parfois 24 heures au fond de la mine. Ils travaillent par forte chaleur ou sous la pluie et portent des sacs allant de 20 à 40 kg. Sans vêtement de protection, ils tombent malades et risquent leur vie tous les jours pour gagner entre 1 et 2 dollars la journée, qu’ils se font souvent taxer  par la police. Ils ne dénoncent pas ce racket car leur travail est illégal”, lit-on dans le rapport consulté par Afrikipresse.

    Amnesty international souligne que plusieurs d’entre eux travaillent dans des conditions d’hygiène et de sécurité déplorables au péril de leur vie.”Or, la poussière de cobalt est extrêmement toxique et son inhalation peut entraîner des maladies pulmonaires mortelles. Dans les mines artisanales clandestines, les tunnels sont meurtriers. Ils dépassent la profondeur autorisée et ils s’écroulent , tel un piège se refermant sur ceux qui espéraient survivre grâce à eux. Les morts ne sont pas souvent rendus à leur famille, ils restent au fond de la mine. En 2015, au moins 80 mineurs sont décédés”.

    Aliou BM Diallo

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