La Commission électorale indépendante (CEI) a eu une séance de travail, mardi 23 janvier 2018 à son siège d’Abidjan II Plateaux, avec les partis politiques.
La réunion portait sur les opérations électorales de 2018 à savoir l’opération de Révision de la Liste Electorale (RLE) et l’organisation des scrutins locaux (régionales et municipales). Sans s’engager sur un calendrier, et des dates précises ( prérogatives relevant du Conseil des ministres et du gouvernement) , le Président de la CEI, Youssouf Bakayoko, a déclaré que la « révision qui consiste en un toilettage et en une mise à jour du fichier électoral devrait se dérouler très bientôt ».
Comme l’exige la loi, la liste électorale provisoire doit être publiée trois (03) mois au plus tard avant les élections par voie d’affichage. « Ainsi, après la phase préparatoire qui consistera en la sensibilisation des acteurs politiques et des populations, le déploiement du dispositif et des agents opérateurs, nous procéderons à l’enrôlement c’est-à-dire à la collecte des données alphanumériques et biométriques des requérants sur toute l’étendue du territoire dans tous nos 10.500 lieux de vote », a-t-il poursuivi.
Il a ajouté qu’après le traitement informatique des données recueillies et l’affichage de la liste électorale provisoire, une période de contentieux sera ouverte. Cette période de contentieux permettra la purge de la liste électorale provisoire pour donner la liste électorale définitive qui doit être arrêtée au plus tard 15 jours avant le scrutin. Et ce sera enfin la distribution des cartes d’électeurs aux nouveaux électeurs qui auront été ajoutés, ainsi qu’aux anciens inscrits qui auront fait apporter des modifications à leurs données.
Il s’agit donc « d’une opération délicate dont dépend la crédibilité du scrutin », a admis le Président Bakayoko. Il a insisté qu’une « liste électorale non fiable augure des scrutins contestables, sujet à critiques et à conflits. « C’est pour toutes ces raisons, que la CEI souhaite que vous vous associez à elle pour informer et sensibiliser vos militants pour une adhésion massive de ceux-ci. Elle souhaite en outre que vous vous appropriez le processus de révision de la liste électorale afin que celle-ci ne soit pas l’affaire de la seule CEI.», a-t-il plaidé.
Revenant en détail sur la RLE, le vice-président Gervais Coulibaly a indiqué qu’elle durera sept (7) jours et concernera les ivoiriens âgés de plus de 18 ans depuis le 1er avril 2016, tous les électeurs anciennement inscrits qui veulent changer de lieu de vote ainsi que la prise en compte de tous les changements intervenus sur les données personnelles (mariage, divorce …).
Il a par ailleurs annoncé aux partis politiques que les municipales et régionales seront couplées. Le Vice-président a enfin informé l’assistance que « pour tenir compte des observations des acteurs électoraux en ce qui concerne la célérité dans la proclamation des résultats des scrutins, la CEI a décidé de l’éclatement des Commissions électorales locales (CEL) ayant plus de 150 Bureaux de Vote (BV) à gérer ».
Ainsi, dix-neuf (19) nouvelles Commissions électorales locales (CEL) ont été créées dont dix-huit (18) dans les districts d’Abidjan et une (1) dans la commune de Bouaké. Il est demandé aux organisations politiques représentées à la CEI de procéder à la désignation de leurs représentants au plus tard le 3 février 2018. Les échanges qui ont suivi les deux explications ont duré un peu plus d’une heure. À l’issue de la réunion, des partis politiques se sont déclarés globalement satisfaits. Les deux parties ont promis se rencontrer régulièrement pour le bon déroulement des différentes opérations électorales.
Pour sa part, le parti Rpci de Bamba Moriféré a produit une déclaration, pour indiquer que la CEI n’avait pas compétence à organiser les élections annoncées en 2018.
Alice O, avec Sercom Cei