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    Risques électriques : la CIE alerte sur les dangers liés à l’occupation des couloirs des lignes de hautes tensions

    Risques électriques : la CIE alerte sur les dangers liés à l’occupation des couloirs des lignes de hautes tensions
    Publié le
    Par
    Yaya Kanté
    Lecture 5 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    La Compagnie Ivoirienne d’Électricité (CIE) a entrepris le jeudi 25 novembre 2021 la visite de plusieurs installations de lignes hautes tensions dont les couloirs sont occupés par des populations en dépit des risques électriques. Cette visite qui avait pour objet d’alerter sur les dangers que courent les populations s’est faite dans plusieurs communes d’Abidjan en compagnie de journalistes des médias nationaux.

    Les professionnels des médias ont pu constater que les emprises des lignes de hautes tensions étaient occupées par des artisans, des habitations et même des entreprises en dépit des graves risques électriques qu’ils peuvent subir en cas d’accident. Des sites à Treichville, à Port-Bouët sud d’Abidjan, et à Cocody, à Abobo au nord de la capitale économique ont été visités.  

    Une cimenterie, un parc à bétail et une carrière de sable sous des lignes de hautes tensions de 90 000 et 225 000 volts

    Dans la commune de Treichville, le long du boulevard de Marseille après le pont Félix Houphouët-Boigny, une cimenterie est construite sous des lignes de hautes tensions. Sur le même espace, des centaines de palettes sont superposées sur le trottoir avec le sommet qui se rapproche dangereusement des lignes hautes tensions. 

    Pour les responsables de la CIE, la construction de l’usine et le dépôt des palettes ont été faits au mépris de la législation et des risques électriques encourus car, selon eux, il faut maintenir une distance de 15 m minimum de part et d’autre des lignes de hautes tensions pour assurer la sécurité des populations et des installations électriques. 

    Des palettes posées dans les couloirs de lignes de hautes tensions à Treichville. Photo : afrikipresse.fr

    À Port-Bouët, près du quartier de l’abattoir, en bordure de lagune, le risque de chute de pylônes de haute tension est réel, la raison : la présence d’un parc à bétail au pied d’une structure entourée d’habitations. À ce niveau, la corrosion de la base de la structure est accélérée du fait de l’urine et des déjections des bovins qui se mélangent à l’humidité du sol. Près de là, une carrière de sable est en pleine activité avec des pelleteuses chargeant des camions en dépit des lignes de hautes tensions à seulement quelques mètres des collines de sable constituées.  

    Face au danger d’électrisation, l’électrocution (mort de personnes, ndlr), d’incendies avec la chute des câbles électriques ou le contact avec un engin de chantier, le directeur de la sécurité du travail, Amara Soumahoro, préconise la sensibilisation qui permet d’éviter que les populations ne se réinstallent après le déguerpissement. “Ce sont des actions de sensibilisation, pour que la population comprenne le bien fondé de ne pas occuper les couloirs (de lignes de hautes tensions, ndlr). Une fois qu’elles ont compris le bien fondé de ne pas occuper les couloirs, ça leur permettra d’en sortir, c’est la première étape. La seconde étape, une fois qu’on a fini tout ce qui est sensibilisation, c’est de passer à la phase de répression avec l’appui des forces publiques pour emmener ses populations à se déplacer.“, a indiqué Amara Soumahoro pour qui l’objectif de la libération des couloirs des lignes de hautes tensions est de permettre la maintenance aisée des infrastructures.

    Un quartier dans une cuvette au mépris des dangers prévisibles à Abobo Dokoui Olympe

    Autre lieu, même décor. Sur le long du boulevard Mitterrand, entre l’échangeur d’Adjamé Liberté et le pont saint Jacques, des dizaines d’artisans dans l’ameublement ont installé leur commerce sous les lignes de hautes tensions et à côté des pylônes pour certains d’entre eux.

    Dans la grande commune d’Abobo, un quartier est localisé sous des lignes de hautes tensions dans une cuvette entre l’Université Nangui Abrogoua et Coco Service. Des centaines d’habitations sont construites aussi bien dans le fond de la cuvette que sur le flanc des pentes sans aucune voie d’accès au site. Outre les risques électriques évidents, une autre menace guette cette zone : le risque d’éboulement en cas de fortes pluies.

    Des habitations sous des lignes de hautes tensions dans une cuvette à Abobo Dokui Olympe. Photo : afrikipresse.fr

    Aux termes de la tournée, le directeur de la sécurité du travail interpelle les populations afin qu’elles prennent les dispositions pour libérer les couloirs des lignes de hautes tensions afin d’éviter à l’ensemble de la communauté les risques électriques et ainsi faciliter le travail aux équipes de la CIE. “Il faut que chacun comprenne que s’installer sous les lignes représente un danger pour ceux qui sont sous les lignes mais en même temps, représente des difficultés en termes d’exploitation de nos ouvrages, en termes d’accès de nos ouvrages, en termes de réactivité de nos équipes. L’objectif, c’est de façon naturelle, que chacun puisse comprendre.”, a insisté M. Soumahoro pour qui la phase de répression en accord avec les autorités suivra si les populations ne partent des sites à risques.

    La CIE est engagée dans un processus de zéro accident d’origine électrique pour l’ensemble des acteurs du service d’électricité en Côte d’Ivoire d’où ce message d’espoir de Amara Soumahoro à l’endroit de l’ensemble des populations : “nous espérons que notre message sera bien compris et qu’ensemble, on pourra continuer notre activité d’offrir électricité pour garantir le zéro accident d’origine électrique pour les populations, pour nos collaborateurs et pour les sous-traitants

    Yaya K.

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