Le constat est alarmant. 551 attaques recensées en haute mer ou dans les eaux territoriales depuis dix ans, soit 1/5 des attaques , 30 prises d’otages recensées en 2013, 20 à 40 tonnes de cocaïne transférées par an de l’Amérique du sud à l’Europe par le Golfe de Guinée , pour un coût de 1,3 milliards d’euros , 40 % de la pêche non déclarée et non réglementée, soit 370 millions de dollars de pertes par an.
Face à cette gangrène , les chefs d’États et de Gouvernements des pays d’Afrique décident sur initiative du Togo de se retrouver à Lomé du 10 au 15 Octobre 2016 pour pencher sur la question relative à la sécurité et la sureté maritimes.
Le Togo qui a fait preuve d’un fort leadership dans la lutte contre la piraterie en diminuant de 95% les attaques dans ses mers depuis 2013, est déterminé à sécuriser l’ensemble de l’espace maritime.
Fort de ses succès, le président Faure Gnassingbé espère, à travers le Sommet extraordinaire sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique, inspirer ses pairs et les mobiliser pour aboutir à un plan continental qui associerait l’ensemble des acteurs internationaux pertinents.
Lors de ce sommet aux enjeux énormes , le président togolais présentera une stratégie maritime élaborée autour de cinq objectifs : Renforcer la gouvernance maritime ; développer une « économie bleue » ; protéger durablement l’environnement marin ; promouvoir la recherche et la sensibilisation dans les connaissances du domaine maritime et développer une coopération internationale dynamique et diversifiée.
Cette session extraordinaire placée sous l’égide de l’Union Africaine, et baptisée « Protégeons nos océans », aura pour objectif de contribuer à la mise en œuvrede la Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans (Stratégie AIM 2050) qui vise à garantir paix, sécurité et stabilité et faire de l’espace maritime africain le levier principal d’un développement économique pérenne.
Avec 38 pays côtiers et 90% de ses exportations/importations effectuées par la mer, la sécurité et la sûreté maritime sont des conditions essentielles à tout développement durable de l’Afrique.
Ce sommet, qui, pour la première fois, met ces problématiques au centre des discussions, vise à capitaliser sur le bilan de la mise en œuvre du Code de Conduite de Yaoundé afin de développer une charte africaine.
Korona Sekongo
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