Dans quelques années, 4 hôpitaux militaires de haut standing seront construits dans 4 villes différentes de la Côte d’Ivoire, dans le souci de renforcer la couverture médicale du personnel de l’armée et de la gendarmerie et leurs familles, et faire face aux cas de blessés en opérations. Pour étudier les contours du projet, les experts de l’armée ivoirienne, de la gendarmerie nationale et l’opérateur technique ont débuté le samedi 5 février 2022, un séminaire de deux jours à Assinie.
Leur date de livraison n’est pas encore définie, mais, 4 hôpitaux militaires modernes seront construits dans 4 quatre villes de la Côte d’Ivoire, dans l’objectif d’améliorer la prise en charge médicale des militaires et gendarmes, ainsi que leurs familles. Ce projet vise aussi à renforcer les structures hospitalières du service de santé des armées, améliorer l’accès au soin des soldats en opération ou mission commandée, et renforcer l’opérationnalité des troupes en réduisant le taux d’indisponibilité.
Les 4 villes concernées
Le samedi 5 février 2022, les experts du Service de santé des armées et l’opérateur technique marocain, qui sera chargé de la construction, ont débuté un séminaire de deux jours autour du sujet, à Assinie. C’est le Pharmacien-Colonel Alain Dodier, Sous-directeur du matériel et de la pharmacie à la Direction de la santé de l’action sociale des Armées, qui a présenté le projet.
Coordinateur du Comité scientifique du séminaire, il a indiqué que les 4 villes concernées sont Abidjan, Bouaké, Daloa et Korhogo. Il s’agit d’un projet prévu par la loi de programmation militaire 2016-2020, qui n’avait pas été réalisé, et qui est remis au goût du jour.
L’Hôpital Militaire d’Abidjan relocalisé à Akandjé, avec un centre d’oncologie médical
À Abidjan, il s’agira de la construction et l’équipement d’un nouvel Hôtel Militaire d’Abidjan. Actuellement bâti non loin du Zoo d’Abidjan, il sera « relocalisé », selon l’officier militaire, « à Akandjé, sur la route menant à Bingerville ». Il a ajouté que le HMA nouveau, aura en son sein, en plus des services habituels, un Centre d’oncologie médical pour traiter les cas de Cancer au sein de l’armée. Car, selon lui, cette affection touche près de 150 personnes dans l’armée et la gendarmerie.
« Des personnes dont le suivi coûte chaque année au Fonds de prévoyance militaire, plus d’un milliards FCFA. C’est le 1/3 du budget du Fonds », s’est-il alarmé. L’hôpital abritera aussi un Centre de réhabilitation et de réarmement moral de blessés en opération et en mission commandées, ainsi qu’un Centre de traitement des grands brûlés. Il a précisé que ce sera un hôpital de 150 lits.
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Pour ce qui est des 3 hôpitaux de Bouaké, Daloa et Korhogo, ils auront chacun une capacité de 100 lits, et bâtis selon la même architecture et dotés des même infrastructures. Leur construction permettra à l’armée d’avoir des centres de référence dans chacune de ces villes, chef-lieu de région militaire. « À Bouaké, l’Hôpital militaire sera construit sur 10 ha au sein du 1er bataillon du Génie, au quartier Ahougnanssou. À Daloa, il sera construit au sein du 2e Bataillon d’infanterie. Celui de Korhogo, la 4e région militaire, sera bâti dans le village de Kpatrakaha, à 30 km de la ville », a expliqué le Pharmacien – Colonel Alain Dodier.
Une École militaire de la santé, pour former 30 médecins et une centaine d’infirmiers militaires par an
Il est aussi prévu l’acquisition d’un hôpital militaire de campagne. Il s’agit d’une unité médicale mobile d’intervention rapide. Elle permettra au Service de santés des armées d’intervenir avec efficacité, au plus près des zones d’opérations ou en cas de catastrophes. Il a expliqué que tout ce dispositif sera aussi à la disposition de la population.
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Outre les hôpitaux, le projet comprend aussi la construction et l’équipement d’une École militaire de santé. Ce Centre de formation permettra d’accroître la capacité en formation des médecins et infirmiers de l’armée. « L’école va permettre de former environ 30 médecins, une centaine d’infirmiers et autant d’auxiliaires de santé chaque année. Le Centre de secours et de services de santé, qui existe déjà, constitue un embryon de cette école. Avec le Centre de secours, nous formons déjà une dizaine de médecins par an et une cinquantaine d’infirmiers », a-t-il conclu.
Le ministère de la défense salue la tenue du séminaire
Le coût et les délais de réalisation de ce projet n’ont pas encore été défini. Mais, Touré Khalifa, Conseiller technique du Ministre d’État ministre de la défense, en matière des infrastructures et des équipements, a salué l’idée du séminaire de réflexion.
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« Je suis heureux de prendre la parole ici, au nom du ministre d’État, ministre de la défense pour saluer votre arrivée dans ce lieu afin de réfléchir sur les options stratégiques pour le développement des infrastructures de santé au service des militaires. L’amélioration des conditions matérielles du militaire est une priorité pour l’Etat de Côte d’Ivoire qui a été fortement exprimée par le Président de la République Alassane Ouattara. (…) Nous n’allons pas revenir sur les péripéties qui ont eu lieu par le passé. Nous regardons l’avenir. Pour mieux le faire, il faut réfléchir. C’est l’idée de ce séminaire », s’est-il réjoui.
J-H Koffo