Raphaël Lakpé est le président de l’organe de régulation de la presse ivoirienne (CNP) qui a suspendu pour six mois d’écriture Guillaume Gbato, journaliste professionnel et secrétaire général du syndicat national des agents de la presse privée (Synapci). Dans un bref entretien avec afrikipresse.fr, M Lakpé a estimé que M Gbato devrait chercher à répondre de ses actes et une meilleure ligne de dépense plutôt que de s’attaquer à sa personne.
Pensez-vous que le CNP a compétence pour traduire Guillaume Gbato devant les tribunaux pour ‘’détournement de fonds’’ ?
Nous avons déjà répondu à cette question.
Certainement, mais pas à Afrikipresse ?
Vous pouvez alors consulter. Nous avons publié un communiqué à cet effet. Et nous avons même notifié la décision à Guillaume Gbatto. Vous pouvez lire cette décision. Il ya là, des documentations qui existent. Allez, les consulter.
Alors, que faites-vous de l’article 3, de la convention de 1987 de l’Organisation internationale du travail (OIT) relative à la gestion des syndicats et des libertés syndicales qui «interdit à toutes autorités publiques de s’immiscer dans la gestion des syndicats ? » . Un traité d’ailleurs ratifiée par la Côte d’Ivoire, le 21novembre 1961.
Le CNP s’est déjà déclaré compétent en la matière. Nous avons examiné l’affaire et vu ce qui s’est passé, nous avons convoqué Guillaume Gbato et par conséquent, nous avons décidé ainsi. Si vous voulez, passez au CNP. Je ne veux pas faire trop de commentaire. Travaillez sur la base des documents produits par le CNP. Si vous allez au CNP, on vous remettra les documents concernant le dossier Guillaume Gbatto.
Que dites-vous, lorsque Guillaume Gbatto trouve ‘’scandaleux’’ que son adversaire syndical, Gustave De Bouaffo également membre du CNP , prenne part à son audition au sein de vos services ?
La loi ne l’interdit pas. Lisez les textes du CNP
Il affirme que vous et certains de vos conseillers, êtes à la solde des patrons de presse avec comme initiative de casser le syndicat qui se bat, dit-il, pour l’application, dans toute sa rigueur de la convention collective ?
S’il le dit c’est bien. Je n’ai pas de commentaire à faire. C’est une décision qui a été prise à l’issue d’un conseil.
Est-ce vrai, comme le soutien Guillaume Gbatto, que vous avez été dans le passé, « un patron de presse sulfureux qui ne payait pas ses employés » ?
Si c’est cela sa ligne de défense c’est bien. Il ferait mieux de répondre des faits pour lesquels on l’accuse. Vous savez, ce n’est pas une affaire Raphaël Lakpé/Guillaume Gbato (…) Je ne suis pas à la tête du CNP en tant que responsable d’un journal qui n’existe d’ailleurs pas il y a plus de 10 ans. Je pense qu’il est mieux pour lui de répondre de ses actes, plutôt que faire des déclarations dans des journaux.
Êtes-vous prêts à affronter Guillaume Gbato pour un face-à-face à la Télévision ivoirienne si l’occasion se présentait, comme il le souhaite ?
Je ne savais que c’est lui qui était chargé des programmes à la RTI.
Claude Dassé