Élu premier vice-président de l’Union africaine pour 2020 et président pour 2021 juste avant la 33e session de l’UA à Addis Abeba en février 2020, le président de la RDC, Félix Tshisékédi prendra officiellement la tête de l’organisation africaine en remplacement de son homologue sud africain, le président Cyril Ramaphosa, à la 34ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et des gouvernements qui se tient du 6 au 7 février 2021 à Addis-Abeba, en Éthiopie.
En prenant la tête de l’union africaine, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, 58 ans, (élu président de la RDC le 24 janvier 2019 ) mesure-t-il l’ampleur de la tâche qui lui est assignée par ses pairs ?
En effet, même si son élection en février 2020 répond au principe de la présidence tournante au sein de l’organisation, le numéro 1 congolais devrait être conscient que c’est une occasion pour cette partie du continent ( Afrique Centrale) de montrer qu’elle est capable de résoudre ses problèmes internes et faire face à ceux du reste du continent.
« L’Afrique centrale fait partie des zones instables du continent, une zone marquée par l’instabilité politique et l’insécurité : des groupes armés sont toujours actifs en RCA, en RDC et au Cameroun notamment.
Mais, à chaque tentative de régler ces conflits, l’Union africaine a échoué » fait savoir le confrère de DW, direct TV, Fiacre Ndayiragije.
Pour l’analyste politique camerounais, Louis Keumayou, il est plus qu’urgent de renforcer d’abord les institutions supranationales d’Afrique centrale :
« Au sein de la CEEAC, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, il y a un projet de fusion qui ferait à ce que la CEMAC et la CEEAC constitue une seule entité. Ce qui serait déjà une intégration à ce niveau. Alors cela fera que la zone aura onze pays membres en entier qui ont besoin d’harmonisation pour peser sur la scène africaine. Donc, c’est le principal enjeu, réussir cette fusion de la CEEAC et la CEMAC, », dit Louis Keumayou.
Philippe Kouhon