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    Yopougon : Saïoua fait bloc autour de Fabrice Sawegnon

    Yopougon : Saïoua fait bloc autour de Fabrice Sawegnon
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    Face à la tentation de xénophobie des adversaires du candidat Rhdp à la mairie du Plateau, la grande famille venue de Saïoua fait bloc autour de Fabrice Sawegnon.

    Les ressortissants de Saïoua vivant à Abidjan ont rencontré, samedi 15 juillet 2023, à Asthoria Palace de Yopougon, Fabrice Sawegnon, pour lui exprimer leur soutien et faire bloc autour de lui avant qu’il entame sa campagne pour les élections municipales au Plateau.

    Il y avait des chants et des danses pour accueillir Fabrice Sawegnon, le samedi 15 juillet 2023, à Yopougon, dans la pure tradition bhété. Les chefs traditionnels dont le chef de Goulidahio (famille du père adoptif de Fabrice Sawegnon) ont quitté Saïoua, la veille, pour rallier Abidjan au grand complet afin de faire bloc autour du patron de Voodoo.

    Témoin de cette détermination, Honoré Séa, vice-gouverneur du District d’Abidjan et ami personnel de Fabrice Sawegnon a affirmé que « cette journée est un moment historique ». L’ancien député du Plateau qui connait le patron de Voodoo depuis qu’il avait 14 ans, a profité de l’occasion pour expliquer un pan de l’histoire de celui-ci.

    « Didier Djoro est présent dans cette salle ainsi que son petit frère Charles Djoro. Ce sont les enfants de Maurice Djoro. Ce sont des bhété. (…) Je connais bien Saïoua. Parce que je connais Henri Goba, qui était journaliste, Charles Blé Blé, expert-comptable et Boti Zadi, chef de village aujourd’hui mais qui fut mon tuteur. Pour moi, Saïoua a eu un enfant (Fabrice Sawegnon, ndlr) que le monde entier va connaître après la mort de Maurice Djoro qui fut son père », a-t-il indiqué.

    Dans la salle, les frères de Maurice Djoro, en particulier, et les ressortissants de Saïoua, en général, eux, ne le savaient que trop. Fabrice Sawégnon se souvient d’ailleurs du jour où la grande famille a décidé de ne plus se taire. « Mon jeune frère Désiré Zadi m’a appelé. Il m’a dit : Fabrice, grand frère, j’observe depuis longtemps tout ce qui se passe au Plateau et je ne peux plus me taire. Et donc j’ai décidé, à l’initiative du chef de la famille Goulidahio, Krouba, de venir te rencontrer. Donc, j’ai appelé mon grand frère Didier qui est ici pour lui dire que Désiré m’a appelé pour venir me voir avec le chef de la famille Goulidahio dont nous sommes issus. Et nous les avons reçus. Ils m’ont dit : on a vu ce qui s’est passé en 2018, comment tu t’es battu seul. Cette fois, la famille a décidé de ne plus te laisser seul. Désormais, nous serons à tes côtés pour t’accompagner et pour te protéger. Et Dieu seul sait que cela a été pour moi un grand moment d’émotion parce que je suis le fils de Maurice Djoro », a expliqué Fabrice Sawegnon.

    Le vice-gouverneur du District d’Abidjan connaît en effet bien la famille Djoro. « J’étais à Saïoua pour l’inhumation de Maurice Djoro. C’est un fils de Saïoua et il était cheminot. Quand votre frère a une femme et que cette femme vient chez lui avec un enfant, de surcroît un bébé, il devient votre enfant. Fabrice aurait pu changer de nom pour s’appeler Djoro, mais l’histoire est là et le nom de son géniteur a été maintenu ».

    Père cheminot

    Fabrice Sawégnon a surtout parlé de sa vie au Plateau et rappelé les difficultés vécues par sa famille lorsque les cheminots furent licenciés. « Mon père était cheminot. À l’époque, c’était un métier valorisant. Puis, vinrent les difficultés que nous avons connues après la fermeture de la RAN (Régie Abidjan-Niger). Nos parents ont été licenciés sans aucune indemnisation. Beaucoup de familles se sont, d’un seul coup, retrouvées dans la détresse, dans la maladie, les jeunes dans la drogue parce qu’on avait enlevé à chacun le droit de rêver, le droit de vivre. Et beaucoup de nos parents sont morts dont mon père Maurice Djoro », s’est-il souvenu.

    Heureusement grâce à son travail, le jeune Fabrice est devenu un homme d’affaires prospère qui a l’ambition de changer le Plateau. Et il promet, une fois élu maire de cette commune de la jumeler avec la petite ville de Saïoua afin de marquer la mémoire de son père qui n’a pas vécu suffisamment longtemps pour voir l’homme qu’il est devenu.

    Jacques Olilo

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