Nous avons rencontré le « ziguéhi » des artistes ivoiriens, Rambo Blecky, hier samedi 9 juin 2018 pendant le festival « viens voir mon Afrique » organisé par Kyz prod dans le petit village de Pleurs, département de la Marne (51).
Il réside depuis un bon moment à Romily sur seine avec sa famille. Rambo Bleckys qui participait à la deuxième édition du festival des arts et de la culture africaine « viens voir mon Afrique » en a profité pour se confier à Afrikipresse. L’histoire qu’il tient à nous raconter remonte à 2010 en pleine crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Exactement entre les deux tours des présidentielles d’octobre-novembre 2010. A cette occasion des leaders d’opinion sont invités sur les plateaux de télé pour défendre les positions de leurs mentors.
« Nous étions sur le plateau de Vox Africa avec les artistes Bailly Spinto, Valen Guédé, Chucken Pat et Mamadou Touré. Le sujet était, politique et culture dans une élection. Sur le plateau, le jeune Touré Mamadou qui défendait M. Ouattara n’a pas manqué à plusieurs reprises de manquer du respect au président Laurent Gbagbo, encore au pouvoir pendant cette période. Je l’ai interpellé lui disant que le président Gbagbo peut être son père. Et donc autant moi je ne manquerai pas de respect à M. Ouattara qui peut être mon père, je ne tolère pas que M. Mamadou Touré manque du respect au président de la Côte d’Ivoire. Il y a la politique, mais le respect des aînés est l’une des vertus de l’Afrique.
Il a insisté, voilà pourquoi à la sortie de l’émission je lui ai porté un coup. Et depuis qu’ils ont pris le pouvoir il semble que ma vie est menacée en Côte d’ivoire. Car je constate que malgré que M. Mamadou Touré occupe aujourd’hui un rang dans le gouvernement, il continue d’être arrogant. Je ne sais donc pas ce qu’il me réserve si je mets les pieds à Abidjan. Ma mère est décédée, je n’ai pu assister à son enterrement, il faut que les intimidations cessent en Côte d’Ivoire. M. Mamadou Touré doit savoir que le pouvoir change. Enfin, j’ai appris qu’il me cherche, moi aussi je le cherche » a-t-il confié.
Philippe Kouhon, envoyé spécial à Pleurs.