La grève de 48 heures initiée par des acteurs du secteur de la boulangerie est levée. De fait, à l’issue d’une rencontre ce lundi 6 février 2023 avec le Premier Ministre Patrick Achi et 4 membres du gouvernement à savoir, le Ministre de l’Intérieur et de la sécurité Diomandé Vagondo, le Ministre de la Justice, Sansan Kambilé, le Ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba et le Ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Amadou Coulibaly , les 3 faitières d’organisations du secteur ont appelé les boulangers à reprendre leurs activités et annoncé la poursuite du dialogue avec le gouvernement.
« A la suite d’une rencontre avec Monsieur le Premier Ministre qui a bien voulu nous recevoir ce jour, nous avons obtenu son engagement à s’impliquer personnellement dans la résolution de nos problèmes. Nous décidons donc conséquemment de la suspension de notre mot d’ordre d’arrêt de travail de 48 heures afin de permettre la poursuite des discussions. Nous appelons donc nos membres à reprendre sereinement le travail dès à présent », a déclaré Amadou Coulibaly, président du Haut patronat du secteur de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBCI).
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Dans le même sens, Barry Youssouf, président de la Fédération des coordinations professionnelles de boulangers et pâtissiers de Côte d’Ivoire (FECOBPCI) a rassuré les boulangers de la bonne disposition du gouvernement à apporter des solutions à leurs problèmes non sans faire des précisions sur le prix du pain. « Nous demandons à tous les boulangers de Côte d’Ivoire de vaquer à leurs occupations, de travailler, d’ouvrir les boulangeries. Nous disons que le gouvernement reste à l’écoute de nos préoccupations qui seront prises en compte (…) le prix du pain n’a pas encore changé ».
Pour sa part, Abey Akué Marius président de la Fédération interprofessionnelle des patrons et artisans boulangers de Côte d’Ivoire (FIBPCI) a invité les boulangers à « avoir confiance au gouvernement de Côte d’Ivoire ». « Les problèmes qui sont les nôtres ont été posés à la bonne adresse et dans les jours à venir, chaque boulanger verra l’impact des décisions qui ont été prises au niveau de son vécu quotidien », a-t-il ajouté.
Pour rappel, l’échéance de certaines mesures prises en mars 2022 telles que la subvention mensuelle de 6,6 milliards apportée au secteur et l’exonération de droit de douane sur l’importation du blé ont entrainé une hausse du coût du sac de farine qui a débouché le week-end dernier sur l’annonce de cette grève. Le gouvernement qui a déjà validé un fonds de 2 milliards de Francs CFA en début d’année en faveur des boulangers entend poursuivre la réflexion avec les acteurs du secteur pour définir des solutions viables tout en assainissant la chaine de valeurs.